D’Äntwert op dës parlamentaresch Fro, fann der ënnert dësem Link : QP 4078
Monsieur le Président,
Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 83 du Règlement de la Chambre des Députés, je souhaite poser une question parlementaire à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et européennes au sujet de l’affaire Khashoggi.
En effet, l’Arabie Saoudite vient de reconnaître, dix-huit jours après les faits du 2 octobre, la mort du journaliste Jamal Khashoggi, dans son consulat à Istanbul, où celui-ci s’était rendu pour des démarches administratives, en la qualifiant d’une « erreur tragique ». L’Allemagne, la France et le Royaume-Uni soulignent dans un communiqué « l’urgence de clarifier ce qu’il s’est passé exactement le 2 octobre » tout en exigeant que « les hypothèses de l’enquête saoudienne doivent être étayées par des faits ». Berlin appelle l’Europe à ne plus autoriser les ventes d’armes à Ryad et fait convoquer l’Ambassadeur. Pour la Turquie, le meurtre a été « sauvagement planifié ». Et même Washington évoque des « mensonges » de la part de Ryad. Le débat sur les relations occidentales avec l’Arabie Saoudite est donc relancé.
J’aimerais dès lors poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et européennes :
- Monsieur le Ministre peut-il m’éclairer sur les conséquences à court terme de la mort tragique de M. Khashoggi pour les relations politiques, diplomatiques et économiques du Luxembourg avec l’Arabie Saoudite ?
- Monsieur le Ministre peut-il m’informer sur la position et, le cas échéant, aussi sur l’action du Luxembourg au niveau de l’Union Européenne et de l’ONU en la matière ? Quelle est, dans ce contexte, la position de notre pays relative à des sanctions politiques ou économiques ?
- Monsieur le Ministre peut-il m’exposer, enfin, les conséquences qu’il entend tirer à moyen et à long terme de cette disparition inacceptable en ce qui concerne l’orientation stratégique de la politique étrangère luxembourgeoise ?
Je vous prie de bien vouloir croire, Monsieur le Président, à l’expression de ma très haute considération.
Laurent Mosar
Député
Zréck