Question parlementaire au sujet de la crise politique au Venezuela.

Réponse à la question N° 3191 (Question écrite) de Monsieur Laurent Mosar, Député concernant Crise politique au Venezuela, par Monsieur Jean Asselborn, Ministre des Affaires étrangères et européennes:QP 3191

Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je souhaite poser une question parlementaire à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et européennes au sujet de la crise politique au Venezuela.

En effet, plus de 120 personnes ont déjà trouvé la mort en quatre mois de manifestations antigouvernementales dans un pays au bord de la guerre civile et de l’effondrement économique. Deux des chefs de l’opposition ont été arrêtés mardi à Caracas. L’État de droit et la démocratie sont menacés. Après l’élection dans le sang de l’Assemblée constituante dimanche dernier – « un chèque en blanc » pour le Président Nicolas Maduro selon la procureure générale Luisa Ortega -, le Venezuela est – avec la coexistence de deux parlements – plus divisé à l’intérieur et plus isolé à l’extérieur que jamais. Une dizaine de pays dont les Etats-Unis, la Colombie, l’Argentine mais aussi l’Espagne ont annoncé qu’ils ne reconnaîtraient pas la Constituante.

Dans ce contexte, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et européennes:

  1. Monsieur le Ministre peut-il m’informer sur l’attitude du Gouvernement par rapport à la crise au Venezuela après les récentes élections controversées suivies de sanctions américaines?
  2. Selon les renseignements du Gouvernement, l’État de droit et les droits de l’homme sont-ils toujours assurés à Caracas?
  3. Dans le cas contraire, le Gouvernement entend-il intervenir sur un plan bilatéral ? Qu’en est-il de la reconnaissance de la Constituante ?
  4. Monsieur le Ministre ne pense-t-il pas qu’il soit opportun que l’UE intervienne d’une même voix dans la résolution de cette crise ? Le Gouvernement envisage-t-il intervenir dans ce sens à l’échelle européenne ?

Je vous prie de bien vouloir croire, Monsieur le Président, à l’expression de ma très haute considération.

Laurent Mosar
Député

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