Genitalverstümmelung bei weibleche Flüchtlingen

Réponse à la question N° 2752 (Question écrite) de Madame Nancy Arendt, Députée concernant Mutilations sexuelles féminines, par Madame Lydia Mutsch, Ministre de la Santé, Madame Corinne Cahen, Ministre de la Famille et de l’Intégration: QP 2752


Monsieur le Président,

Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser une série de questions à Madame la Ministre de la Santé et à Madame la Ministre de la Famille et de l’Intégration au sujet des mutilations sexuelles féminines.

L’arrivée de réfugiés dont une forte proportion de femmes des pays de la Corne de l’Afrique comme l’Erythrée, la Somalie et l’Ethiopie soulève un problème qui jusqu’ici était souvent passé sous le silence ; celui des mutilations génitales féminines.
Bien qu’illégales dans la plupart des Etats, les mutilations sexuelles féminines sont toujours largement pratiquées en Afrique mais aussi dans certains pays du Proche et Moyen-Orient. Les mutilations peuvent causer des problèmes d’incontinence, des complications lors de l’accouchement, des douleurs lors des rapports sexuels et de la menstruation, et causer des infections conduisant à l’infertilité, voire à la mort.
Les mutilations sexuelles féminines constituent l’une des violations les plus barbares des droits fondamentaux des femmes ; elles sont reconnues comme une atteinte grave à l’intégrité de la personne et l’expression d’une domination physique et psychologique exercée sur les jeunes filles et sur les femmes.

A l’occasion de la journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines qui a eu lieu le 06 février, j’aimerais poser les questions suivantes à Madame la Ministre de la Santé et à Madame la Ministre de la Famille et de l’Intégration:

Lors de l’examen médical auquel les réfugiés doivent se soumettre, est-ce que les médecins ont déjà constaté des cas de mutilations génitales féminines ? Si oui, combien ?

Est-ce qu’un traitement médical voire chirurgical en vue d’une reconstruction génitale est offert aux victimes concernées? Dans l’affirmative, combien de femmes ont déjà profité d’un tel traitement ?

Les frais relatifs à de tels traitements médicaux et chirurgicaux sont-ils pris en charge par l’Etat ?

Les gynécologues et sages-femmes au Luxembourg, sont-ils assez informés et formés pour prendre en charge de manière appropriée les filles et les femmes concernées ?

Est-ce que des campagnes de sensibilisation sont menées dans les foyers d’accueil auprès de la population concernée pour lutter et éviter ces pratiques et prendre en charge les victimes ?
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération.

Nancy Arendt
Députée

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