Réponse à la question N° 2509 (Question écrite) de Monsieur Marcel Oberweis, Député concernant Alimentation des enfants âgés de 0 à 3 ans, par Madame Lydia Mutsch, Ministre de la Santé: qp-2509
Monsieur le Président,
Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser une question parlementaire à Madame la Ministre de la Santé concernant l’alimentation des enfants âgés de 0 à 3 ans.
Des experts de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation de l’environnement et du travail) ont pendant 6 ans analysé l’alimentation des enfants français âgés de 0 à 3 ans afin de détecter la présence de substances chimiques dans les aliments et d’évaluer un risque éventuel pour la santé.
Selon leurs conclusions, même si pour la plupart des substances évaluées un risque peut être écarté, il n’en reste pas moins que seize substances inquiètent les scientifiques notamment si elles sont introduites de manière trop précoce dans l’alimentation des tout-petits et ce, tout particulièrement avant un an. Pour neuf d’entre elles, la situation est jugée préoccupante. Il s’agit principalement de l’arsenic inorganique présent dans le riz et les céréales infantiles, du plomb que l’on retrouve dans l’eau ou les légumes, du nickel apparaissant dans les produits à base de chocolat ou encore en moindre quantité de la dioxine et du furane détectés dans le lait et les poissons.
Au vu de la présence de ces substances en des quantités supérieures aux valeurs acceptées, l’Anses a émis des recommandations qui se basent entre autres sur la nécessité de varier si possible le régime alimentaire des enfants. Elle rappelle dans ce cadre de ne commencer la diversification alimentaire qu’à partir de six mois et dans tous les cas jamais avant quatre mois.
C’est dans ce contexte que j’aimerais poser les questions suivantes à Madame la Ministre de la Santé :
– Madame la Ministre est-elle au courant de l’étude susmentionnée ?
– Quelles sont les recommandations en la matière faites aux pédiatres et au personnel de la santé afin d’informer au mieux les jeunes parents du Grand-Duché de Luxembourg ?
– Madame la Ministre juge-t-elle suffisante les campagnes d’information et de sensibilisation relatives à l’alimentation de nos jeunes enfants ? Envisage-t-elle d’entreprendre des initiatives à ce propos ?
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma parfaite considération.
Marcel Oberweis
Député
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