Der Ausblick auf die Staatsfinanzen der kommenden Jahre stimmt das Expertenkomitee bedenklich. Finanzminister Frieden schlägt ernste Töne an: “Wir brauchen eine neue Ausgabenkultur. Wir können nicht so weitermachen wie bisher.”
Les chiffres que les directeurs du Statec, de la Trésorerie et de l’Inspection générale des Finances ont présenté inquiètent le ministre Luc Frieden. Celui-ci a annoncé des coupes dans les domaines des investissements et du social ainsi que du côté des rémunérations et des frais de fonctionnement de l’État. Selon lui, chacun devra faire un effort.
Um das Defizit zu decken wird der Staat künftig jedes Jahr eine Anleihe von einer Milliarde Euro begeben, wie er es bereits vor einer Woche getan hat. Einen Lichtblick gibt es dennoch: Nach einer leichten Rezession von 0,9 Prozent in diesem Jahr soll die Wirtschaftsleistung des Landes bis 2015 wieder zu alten Wachstumszahlen von drei bis vier Prozent zurückfinden.
Trotzdem: Der Finanzminister will bis dahin die Verschuldung eindämmen und das geht seiner Ansicht nach nur, indem alle Ausgabenpunkte auf den Prüfstand gestellt werden – bei den staatlichen Investitionen, im Sozialhaushalt und bei der staatlichen Verwaltung. Frieden: "Wir können nicht alle Bauprojekte umsetzen, wir können soziale Beihilfen nicht unverändert auszahlen, wir können im Umweltbereich nicht alle Prämien weiter laufen lassen."
Über die Jahre hinweg habe sich ein immer größeres Defizit eingeschlichen: "Die Schere zwischen Ausgaben und Einnahmen wird größer", sagt Frieden und Georges Heinrich, Direktor der Trésorerie, warnt vor 2015, wenn Einnahmen aus dem elektronischen Handel wegfallen werden. Dann wird Luxemburg wahrscheinlich auf Steuern in Höhe von 600 Millionen Euro verzichten müssen.
Schon bald wollen die Minister ihre Sparmaßnahmen vorstellen, doch Frieden verzichtete am Mittwoch auf konkrete Punkte und lieferte die Begründung gleich nach: "Ich hätte gerne eine allgemeine Diskussion über die Staatsfinanzen. Ich möchte nicht, dass das komplexe Problem so dargestellt wird, als könne man es mit einer zusätzlichen Steuer oder zwei, drei gestrichenen Projekten lösen."
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La situation a changé et elle n’est pas bonne», a lancé le ministre des Finances d’un ton grave, aujourd’hui devant la presse. À ses côtés: Serge Allegrezza, le directeur du Statec, Georges Heinrich, directeur du Trésor et Jeannot Waringo, directeur de l’Inspection générale des Finances. Les trois membres du Comité de prévision venaient tout juste de présenter leurs estimations pour les années 2011 à 2015. Et celles-ci ne sont pas que positives.
En effet, Serge Allegrezza prévoit que la légère récession (0,4%), connue depuis fin 2011, continuera à sévir pendant l’année en cours. Mais, à partir de 2013, une amélioration progressive est à attendre. Le directeur du Statec compte avec une croissance économique de 2,3% en 2013, 4% en 2014 et 4,8% en 2015.Mais «l’année 2012 sera mauvaise, ce qui aura un impact sur les recettes et le chômage», a précisé Serge Allegrezza.
Un milliard d’emprunt par an jusqu’en 2015
Georges Heinrich du Trésor a confirmé que les recettes n’augmenteront qu’à partir de 2013, et ce à titre d’environ 3% par an. Toutefois, elles ne réussiront pas à rattraper l’augmentation du déficit de l’Administration centrale, trop élevée.Les raisons en sont multiples: pour 2012, les estimations au niveau du budget étaient trop optimistes, en 2013, les recettes seront à la traîne par rapport à la reprise de la conjoncture économique. S’y ajoutent de profonds changements au niveau de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).
Alors que les recettes de la TVA du commerce électronique pourraient augmenter jusqu’à près d’un milliard en 2014, elles baisseront de manière sensible à partir de 2015 quand la législation changera au niveau européen. Ainsi, «70% des recettes du commerce électronique seront alors attribuées au pays de résidence du consommateur. La baisse au niveau des recettes s’élèvera par conséquent à environ 600 millions d’euros», expliquait Georges Heinrich, hier. Jeannot Waringo de son côté a rappelé que les dépenses ne cessent de croître depuis 2009, surtout suite à la crise.
Enfin, pour rééquilibrer son solde déficitaire, l’État devra continuer à faire des dettes. «Nous devrons emprunter un milliard tous les ans jusqu’en 2015», a noté Georges Heinrich. S’y ajoutent deux milliards supplémentaires dédiés au refinancement du prêt réalisé en 2008. Au bout du compte, l’État se retrouvera face à une dette de douze milliards en 2015, soit 25% du PIB. Pour rappel, en février dernier, la dette s’élevait à six milliards, soit 12% du PIB qui s’élève à 42 milliards d’euros.
Le ministre des Finances est désormais prêt à tout faire pour rétablir l’équilibre budgétaire. «Nous avons besoin d’une nouvelle culture des dépenses. Cela ne veut pas dire que nous ne dépenserons plus, mais il faudra dépenser moins et autrement», a-t-il annoncé. Pendant les semaines à venir, Luc Frieden présentera des propositions concrètes au Conseil de gouvernement. Des propositions qu’il n’a pourtant pas souhaité révéler hier. «Je souhaite d’abord mener un large débat sur notre stratégie d’avenir. Je peux toutefois vous assurer que les mesures prises seront socialement équitables et ne nuiront pas à l’économie. Et tous les groupes de population seront impliqués pour réduire le déficit le plus rapidement possible», a-t-il poursuivi.
Concernant une éventuelle réintroduction de l’impôt de crise, Luc Freiden a préféré rester vague: «Je ne veux pas me focaliser sur un seul impôt. Et cet impôt ne résoudra pas le problème. Chacun devra contribuer et changer ses habitudes.» Luc Frieden maintient son objectif d’équilibrer le budget à l’horizon 2014. «Mais ce sera difficile», dit-il. La semaine prochaine, les députés débattront du sujet au cours d’une séance plénière à la Chambre.
Source: Le Quotidien