L’étude Aphekom sur la présence des particules fines dans 25 villes européennes

Une question parlementaire de Monsieur le député Marcel Oberweis à Monsieur le Ministre délégué au Développement durable et aux Infrastructures et à Monsieur le Ministre de la Santé

Monsieur le Président,

J’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser une série de questions à Monsieur le Ministre délégué au Développement durable et aux Infrastructures et à Monsieur le Ministre de la Santé concernant l’étude Aphekom.

Selon mes informations, l’Institut français de veille sanitaire a coordonné le projet Aphekom. Ce projet a rassemblé une soixantaine de scientifiques issus d’une douzaine de pays. Ils ont analysé en profondeur les impacts sanitaires de la pollution atmosphérique (notamment la présence des particules fines) dans 25 villes européennes. Les résultats de cette analyse permettront aux responsables de développer des politiques environnementales plus efficaces tant sur l’échelle nationale qu’européenne. En effet la pollution atmosphérique réduit l’espérance de vie, provoque de l’asthme, des bronchites chroniques et de maladies cardio-vasculaires. Selon le rapport Aphekom, ramener les niveaux moyens de particules fines PM2.5 au seuil de 10 microgrammes par m3 préconisé par l’OMS permettrait d’épargner des dizaines de milliers de vies dans les 25 villes contrôlées et d’économiser environ 32 milliards d’Euros.

Les activités humaines génèrent des particules fines notamment par les processus de combustion. Les véhicules à moteur, notamment au Diesel, représentent des sources mobiles libérant des particules fines. D’autres sources d’émission sont les centrales thermiques et électriques ainsi que les centrales d’incinération d’ordures ménagères. D’après l’OMS des études épidémiologiques démontrent un lien entre les niveaux élevés de particules fines et l’exacerbation des problèmes respiratoires. Généralement les particules PM10 (particules inférieures à 10 µm) sont mesurées. De nouvelles études semblent confirmer que les particules PM2.5 (particules inférieures à 2.5 µm) représentent un meilleur indicateur des effets sur la santé que les PM10.

Dans ce contexte, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre délégué au Développement durable et aux Infrastructures et au Ministre de la Santé:

  • Sachant que la pollution atmosphérique réduit l’espérance de vie, quelles sont les raisons pour lesquelles notre pays n’a pas été invité à participer au projet Aphekom ?
  • Messieurs les Ministres, peuvent-ils m’indiquer la valeur moyenne de pollution aux particules fines  (microgrammes par m3) à Luxembourg-Ville et ceci pour les cinq dernières années ?

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération.

Marcel Oberweis
Député
Zréck