Le bilan des Ministres Jean-Marie Halsdorf et Claude Wiseler (autotouring, 22 mai 2009)
Source "autotouring" mai 2009, Dina Freitas
Claude Wiseler
«Construire moins cher construire plus vite »
Entre projets en cours (encore et toujours la route du Nord) et projets à venir (notamment l’extension à 3 voies de l’A3 et I’A6), le Ministre des Travaux publics n’a pas eu le temps de s’ennuyer ces cinq dernières années. Après avoir lancé d’importants chantiers pour améliorer le réseau routier, Claude Wiseler s ‘est attaqué à la gestion du trafic, un dossier d’avenir sans aucun doute.
Quelle a été votre plus grande satisfaction en tant que ministre des Travaux publics ces cinq dernières années ?
J’en citerai, entre de nombreuses autres, essentiellement deux:
• Tout d’abord pour ce qui est de la construction de bâtiments publics, ces cinq années ont permis de développer substantiellement l’offre scolaire. De nombreux nouveaux lycées ont ouvert leurs portes ou sont en construction.
• Ensuite pour ce qui est de la construction routière, l’ avancée décisive dans la planification et la mise en place partielle d’un réseau routier conforme aux principes de l’aménagement de notre territoire.
Avez-vous des regrets, il y a-t-il quelque chose que vous feriez différemment ?
Un de mes objectifs au Ministère était de combiner une rigueur de gestion – construire moins cher – avec la rapidité de réalisation – construire plus vite. Nous avons bien avancé. Toutefois les difficultés et obstacles sont nombreux. J’aurais voulu faire encore plus.
Quelle devra être la priorité de votre successeur, ou la vôtre si vous souhaitez et avez la possibilité de rester à ce poste ?
Nous avons réussi avec le CITA à mettre en place un système de surveillance et de sécurité sur notre réseau autoroutier. Je pense qu’une des priorités sera de développer un système de gestion du trafic efficace, s’appuyant sur 2 piliers, d’un côté sur l’infrastructure du CITA déjà en place, et, de l’autre, sur les nouvelles technologies de l’information (GPS, etc.). Les discussions avec I’ACL à ce sujet, sont actuellement en cours. Le projet de loi réorganisant les Ponts et Chaussées déposé à la Chambre des Députés en précise déjà le cadre légal.
Jean-Marie Halsdorf:
« Les responsables politiques n’inventent pas de nouveaux instruments ou de nouveaux concepts pour leur plaisir à eux »
// s est fait attendre, mais en octobre 2008, le Ministre de l’lntérieur et de l’Aménagement du territoire a enfin pu présenter l’avant-projet du plan sectoriel Transport. Une grande satisfaction pour Jean-Marie Halsdorf qui espère désormais qu’il mènera à une rapide concrétisation des principes et objectifs du Programme directeur et du concept intégré des transports et du développement spatial IVL.
Quelle a été votre plus grande satisfaction en tant que ministre de l’intérieur et de l’Aménagement du territoire ces cinq dernières années?
Malgré les réticences d’usage des uns et des autres qui très souvent ne connaissent que leur propre intérêt sans tenir compte de l’intérêt général du pays et des générations futures, j’ai réussi à mettre sur les rails les quatre plans sectoriels primaires qui sont : le transport, les grands ensembles paysagers, les zones d’activité économiques ainsi que tout récemment celui du logement. Ce travail n’a été possible que grâce à la collaboration horizontale entre les différents ministres et ministères concernés qui ont tous su mettre leurs compétences et leur savoir-faire au service de l’aménagement du territoire, élément indispensable pour le Grand-Duché du 21e siècle.
A côté de ces efforts de planification intenses, le fait d’avoir su mener à bien, ensemble avec la commission parlementaire « réorganisation territoriale » et le Syvicol les travaux préparatoires indispensables à une modernisation des structures locales sont pour moi les deux éléments qui m’ont procuré la plus grande satisfaction au cours de la période législative écoulée.
Avez-vous des regrets, il y a-t-il quelque chose que vous feriez différemment ?
Comme je viens de l’indiquer, je regrette profondément d’avoir à surmonter des obstacles souvent artificiels qui ne font que retarder la mise en place des instruments nécessaires à notre pays pour faire face aux défis du futur. Comme nos citoyens sont, en ces temps de crise, surtout concentrés sur leurs propres problèmes, ils sont moins sensibles aux problèmes d’avenir. Les responsables politiques n’inventent pas de nouveaux instruments ou de nouveaux concepts pour leur plaisir à eux, mais bien dans l’intérêt du pays et des citoyens qui y vivent. Pour des réformes aussi fondamentales que celles que nous proposons au niveau de l’organisation du pays, le dialogue avec les citoyens aurait pu être plus approfondi.
Quelle devra être la priorité de votre successeur ou la vôtre si vous souhaitez et avez la possibilité de rester à ce poste ?
A côté de la mise en place définitive des projets de plans sectoriels, qui relèvent plutôt du ministre de l’aménagement du territoire, le ministre de l’intérieur quant à lui aura deux chantiers d’envergure : la mise en musique d’une réorganisation territoriale sur base des décisions prises au niveau de la commission parlementaire « réorganisation territoriale », impliquant une refonte en profondeur de l’arsenal juridique et financier existant avec comme corollaire un véritable « Code des Collectivités Locales », une redéfinition des ressources des collectivités locales, donc une réforme des finances communales, sur la trame de fond d’une crise économique et financière dont nous ne mesurons pas encore les effets à moyen et long terme tout comme la mise en place d’un service de secours unifié.
Source: autotouring, mai 2009, Dina Frietas