Politique de prévention du cancer du côlon

Une question parlementaire de Monsieur le député Marc Spautz à Monsieur le Ministre de la Santé







Monsieur le Président,

J’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 80 du règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser une série de questions à Monsieur le Ministre de la Santé concernant la politique de prévention du cancer du côlon.

Le cancer du côlon est la deuxième cause de cancer chez la femme après le cancer du sein et la troisième cause de cancer chez l’homme après le cancer des poumons et de la prostate. Lorsqu’il il est diagnostiqué tôt, ce type de cancer est guérissable. Or, malheureusement plus de la moitié des personnes atteintes de ce type de cancer décèdent des suites de cette maladie, faute de dépistage précoce. S’il est vrai qu’il n’est pas aisé de détecter le cancer du côlon en raison de son caractère souvent asymptomatique, force est de reconnaître que les possibilités de dépistages qui existent actuellement, telles que p.ex. le test Hémoccult, ne sont pas suffisamment utilisées. De même que le dépistage de masse tarde à venir, les nouvelles méthodes de dépistage ne sont guère proposées par les médecins. Il en est ainsi de la colonoscopie virtuelle, une approche diagnostique non invasive et hautement précise, qui, au vœu de nombreux experts, est appelée à prendre une place prépondérante dans le dépistage des lésions colo-rectales voire à remplacer la coloscopie classique.

Dans ce contexte, j’aurais aimé savoir de Monsieur le Ministre de la Santé :




  • Le gouvernement ne pense-il pas qu’il soit nécessaire de mettre en place un programme spécifique pour le cancer du côlon à l’instar du programme mammographie pour le cancer du sein ?













  • Ne serait-il pas judicieux de proposer systématiquement aux personnes âgées de 50 ans et plus voire dès l’âge de 40 ans des test Hémoccult qui bien qu’ils ne soient pas à 100% fiables permettent au moins une orientation ?













  • Ne faudrait-il pas investir davantage dans les nouvelles méthodes de dépistage des lésions colo-rectales telles que la colonoscopie en attendant que les experts mettent au point un test sanguin permettant de dépister de manière précoce le cancer du côlon ?













  • Le gouvernement n’estime-t-il pas nécessaire d’engager en la matière une large campagne d’information et de sensibilisation tant du public que des médecins ?













  • En tout état de cause, quelles sont les mesures que le gouvernement envisage de prendre en matière de prévention du cancer du côlon ?










Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma parfaite considération.

Marc Spautz
Député

 

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