Link: Qp No 1337 concernant l’assassinat de la journaliste russe Anna Politkovskaïa
Le Gouvernement luxembourgeois partage sans réserve l’indignation de l’Honorable Député au sujet de l’assassinat d’Anna Politkovskaïa.
Lors du dernier tour de consultations en matière de droits de l’homme avec la Russie, le 8 novembre dernier à Bruxelles, l’Union européenne a soulevé la question du meurtre d’Anna Politkovskaïa et, de manière plus générale, de la liberté de presse en Russie. Elle a appelé une nouvelle fois à une enquête approfondie de ce crime haineux en vue de traduire au plus vite ses auteurs en justice.
Au-delà de ce drame, l’Union européenne a eu recours ces derniers mois aux moyens diplomatiques à sa disposition pour exprimer ses préoccupations sur les nouvelles lois russes sur les ONG et sur l’extrémisme. Suite aux protestations de l’UE, le Président Poutine a demandé l’avis juridique du Conseil de l’Europe et, par la suite, ordonné aux auteurs de la loi d’y apporter certains amendements, amendements qui se sont néanmoins avérés insuffisants.
En ce qui concerne la loi sur l’extrémisme, la Présidence locale à Moscou a de même fait part des préoccupations de l’UE au Ministère russe des Affaires étrangères. En tant que partie prenante aux positions de l’Union européenne décrites ci-avant, le Luxembourg n’a pas l’habitude de publier, en sus, de grandes déclarations bilatérales. Je puis toutefois assurer l’Honorable Député que le Gouvernement saisit toute occasion pour faire part de notre position aux autorités russes. Ainsi, j’ai notamment soulevé la question de la loi sur les ONG lors de mes dernières rencontres avec mon homologue russe. Je me permets par ailleurs de rappeler que c’est sous Présidence luxembourgeoise que les premières consultations institutionnalisées sur les droits de l’homme avec la Russie ont eu lieu.