Toutes les constructions hospitalières récentes, réalisées avant 2003 ou terminées pendant l’été 2003, qui s’est signalé par une canicule exceptionnelle, répondent à des standards internationaux. Ces standards n’exigeaient pas à l’époque, et n’exigent d’ailleurs toujours pas, la mise en place d’un système de climatisation pour les chambres d’hôpital.
Equiper après coup toutes les chambres d’un système de climatisation serait techniquement très difficile à réaliser. La mise en place d’appareils mobiles de climatisation n’offre pas les mêmes garanties d’hygiène qu’une climatisation centralisée, alors qu’un risque de légionellose ne peut pas être écarté. Si, comme dit ci-dessus, les standards internationaux ne requièrent pas de climatisation pour les chambres d’hôpital, ils exigent cependant la mise en place d’un système de ventilation susceptible d’y maintenir une température convenable.
De tels systèmes existent dans nos hôpitaux, y compris à celui du Kirchberg. Suite à la canicule de 2003 mes services sont particulièrement attentifs, lors de l’examen de nouvelles demandes de construction ou de transformation d’hôpitaux ou d’ailes d’hôpitaux, à la question de la température à maintenir dans les chambres. La solution à retenir peut diverger de cas en cas, par exemple en raison de la localisation des chambres à l’intérieur du bâtiment, du volume de leur surface vitrée ou encore de leur exposition au soleil. Des solutions alternatives à la climatisation pouvant être envisagées sont notamment le post-refroidissement intégré pour les chambres d’hospitalisation ainsi que les plafonds rayonnants hydrauliques.
Il est bien évident que tout système de ventilation demande une manipulation adéquate pour fournir des résultats optimaux. D’après mes renseignements le système de ventilation adiabatique, en place à l’hôpital du Kirchberg, n’aurait pas pu donner son plein rendement lors de la canicule de 2003, alors qu’il présuppose la fermeture des fenêtres, que cependant certains patients, dans un réflexe bien compréhensible, ont laissées largement ouvertes. Des instructions au personnel et aux patients permettront d’y remédier, en cas de nouvelle canicule.
A noter qu’un système de climatisation centralisé fonctionne dans les services de soins intensifs des hôpitaux du pays, y compris à celui du Kirchberg. Quant à la question de la responsabilité, soulevée par l’honorable parlementaire, je n’entends pas prendre position, alors que si elle était effectivement portée devant les tribunaux, ceux-ci ne seraient en aucune façon liés par les considérations que je pourrais émettre.