La formation en soins palliatifs

Une question parlemenatire de Madame la députée Marie-Josée Frank à Madame la Ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle, à Madame la Ministre de la Famille et de l’Intégration et à Monsieur le Ministre de la Santé et de la Sécurité sociale

Monsieur le Président,

Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 76 du Règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser une série de questions à Madame la Ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle, à Madame la Ministre de la Famille et de l’Intégration ainsi qu’à Monsieur le Ministre de la Santé et de la Sécurité sociale, concernant la formation en soins palliatifs.

Le projet de loi 5584 relatif aux soins palliatifs, à la directive anticipée et à l’accompagnement en fin de vie, déposé le 7 juin 2006 à la Chambre des Députés, reflète l’importance grandissante accordée aux soins palliatifs qui ont pour objectif l’amélioration du confort du patient souffrant d’une maladie incurable. Ces soins sont pratiqués par des équipes soignantes (infirmiers et aides-soignantes) et ceci aussi bien en milieu hospitalier, extrahospitalier qu’à domicile.

D’après mes expériences professionnelles, cette prise en charge essentielle pour le patient en fin de vie est appelée à connaître un essor considérable. Il s’avère dès lors nécessaire de faire en sorte que le personnel soignant dispose d’une formation adéquate dans ce domaine afin de pouvoir assurer le meilleur accompagnement possible aux personnes concernées. Le meilleur moyen serait d’intégrer de manière obligatoire la formation en soins palliatifs dans les programmes scolaires des écoles formant les futurs infirmiers et aides-soignants.

Dans ce contexte et conformément à l’esprit de la motion déposée en date du 12 mars 2003 par la Chambre des Députés relative aux soins palliatifs, j’aimerais poser les questions suivantes aux Ministres compétents en la matière :

Le gouvernement n’envisage-t-il pas d’introduire dans un futur proche une formation en soins palliatifs aux élèves infirmiers et aides soignants ? Dans l’affirmative, qui se chargerait de l’organisation des cours en question ? Serait-il envisageable d’y associer « Omega 90 », qui offre depuis les années 90 une formation continue en soins palliatifs aux professionnels du secteur et dispose de ce fait d’un savoir faire certain en la matière ?

Le gouvernement ne juge-t-il pas également nécessaire que les médecins, qui s’installent au Grand-Duché pour exercer leur profession, aient des compétences dans le domaine de la médecine palliative ? Dans ce contexte, ne serait-il pas utile que l’Université de Luxembourg propose une telle formation, de façon à ce que les étudiants en médecine aient la possibilité de compléter leurs études en ce domaine au cas où leurs universités n’envisageraient pas une telle formation ?

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma parfaite considération.

Marie-Josée Frank
Députée

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