Ass et méiglech de Site erem ze révaloriséiren?
Président de la Chambre des Députés
Luxembourg
Luxembourg, le 25 avril 2005
Monsieur le Président,
Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 75 du Règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser une série de questions à Messieurs les Ministres de l’Environnement et de l’Economie concernant l’exploitation du laitier de la décharge sise entre les communes de Rumelange et Kayl par l’entreprise Intermoselle s.à r.l. de Rumelange-Langengrund.
La production de ciment de l’usine Intermoselle représente un des fleurons du tissu industriel de notre économie. Le produit de base pour la fabrication de ciment est le clinker, pour l’élaboration duquel on utilise comme matière première principalement du calcaire et de la marne. A l’usine de Rumelange, ces matières naturelles sont extraites par tirage à l’explosif dans une carrière à ciel ouvert située à 1 km de l’entreprise.
Afin d’ajuster la composition chimique du mélange et d’obtenir un clinker de qualité optimale, des matières de correction supplémentaires sont ajoutées à l’entrée du four. Une des matières de correction consiste en du laitier concassé. Avant la fermeture des hauts-fourneaux luxembourgeois, l’entreprise Intermoselle a consommé environ 150.000 t de laitier granulé par an comme matière de remplacement.
Selon les informations obtenues auprès des responsables de l’usine Intermoselle, le laitier stocké dans la décharge située entre les communes de Rumelange et de Kayl constitue un des matériaux de remplacement idéal dans le processus de fabrication du clinker.
En cas d’exploitation du laitier de cette décharge d’une capacité de 700.000 t, située à deux kilomètres de l’entreprise Intermoselle, il ne faudrait plus acheminer cet apport alumineux nécessaire pour la production du clinker par camion de l’étranger ce qui entraînerait sûrement une amélioration dans notre bilan de réduction des gaz à effet de serre. A titre d’information, l’usine Intermoselle s.à r.l. pourrait en reprendre jusqu’à 120.000 t par an.
L’utilisation de ce laitier comporterait donc plusieurs volets :
• le volet économique, voire la diminution des distances de transports, réduisant ainsi la consommation de carburant et en aval, la réduction de l’émission des gaz à effet de serre ;
• le volet écologique, voire l’assainissement de la décharge;
• le volet social, voire la création de nouveaux emplois primo par l’enlèvement et le concassage du laitier, secundo à travers la création éventuelle d’une zone horticole ou d’une cité jardinière sur ce terrain et tertio par l’implantation de nouveaux logements et de petites et moyennes entreprises.
Conscient du développement durable et de la nécessité de protéger notre environnement et les ressources naturelles, j’aimerais poser dans ce contexte les questions suivantes à Messieurs les Ministres de l’Environnement et de l’Economie:
• Est-ce qu’on pourrait entamer des pourparlers avec les responsables des communes de Rumelange et de Kayl ainsi qu’avec les dirigeants de l’usine Intermoselle s.à r.l. de Rumelange et le propriétaire de la décharge afin de discuter de ce dossier : mise à disposition du laitier ?
• Ne devrait-on pas songer à moyen terme, après l’enlèvement du laitier, d’aplanir cette décharge pour revaloriser ce site?
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération.
Marcel Oberweis
Député