Jeunesse et Internet

La députée Françoise Hetto-Gaasch pose une question parlementaire au Ministre des Communications en ce qui concerne les sites web réalisés par des adolescents
Monsieur le Président,

Conformément aux articles 75 et 76 du règlement de la Chambre des Députés, j’ai l’honneur de vous informer que je désire poser une question au Ministre délégué aux Communications.

Les adolescents ont de plus en plus recours aux nouvelles technologies de communication, à savoir l’Internet et le courrier électronique, d’une part pour effectuer leurs communications et d’autre part, pour se procurer des informations, soit à des fins privées, soit à des fins scolaires. Les plus innovateurs d’entre eux créent leurs propres sites Internet avec des photographies et des informations biographiques privées très détaillées. Bien que ces initiatives fassent preuve d’une certaine créativité, les adolescents ne sont souvent pas au courant des risques et dangers encourus par la publication de leurs informations et photographies privées. Certaines organisations comme l’Ombudscomité fir d’Rechter vum Kand (ORK) déplorent le fait que les photographies publiées sur ces sites peuvent être utilisées abusivement par des réseaux ou des personnes à tendance pédophile. A titre d’exemple, ces images peuvent être copiées et collées sur des corps nus et remis sur des sites pédophiles spécialisés.

Dans le cadre d’eLuxembourg, la campagne ” Safeborders ” a voulu sensibiliser les enfants et les jeunes aux dangers potentiels d’Internet et d’informer les parents, les enseignants et les consommateurs, ainsi que les enfants eux-mêmes, des possibilités de minimiser ces risques, tout en profitant des opportunités offertes par Internet. La campagne a pris fin en mars 2004.

Dans ce contexte, j’aimerais poser les questions suivantes au Ministre délégué aux Communications:

– Quels moyens étaient mis en oeuvre dans le cadre de la campagne ” Safeborders ” afin d’informer sur les risques encourus en la matière?- Ces efforts de sensibilisation ne devraient-ils pas être maintenus d’une manière permanente?- Sous quelle forme une telle initiative pourrait-elle être envisagée?

Je vous prie de croire, Monsieur le Président, en l’expression de mes sentiments distingués.

Françoise Hetto-Gaasch

Députée

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