D’Eliminatioun an d’Verwertung vu Klärschlamm

De Marcel Oberweis an de Marco Schank stellen eng gemeinsam parlamentaresch Fro un den Emweltminister Lucien Lux
Monsieur le Président,

Nous avons l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 75 du Règlement de la Chambre des Députés, nous souhaiterions poser une série de questions à Monsieur le Ministre de l’Environnement concernant la valorisation des boues de station d’épuration.

La directive de l’Union Européenne 86/278/CEE du Conseil du 12 février 1986 sur la protection de l’environnement et en particulier des sols lors de l’utilisation des boues d’épuration dans l’agriculture constitue la base commune pour la valorisation des boues d’épuration sur les surfaces agricoles. Cette directive a pour objet de réglementer l’utilisation des boues d’épuration en agriculture de manière à éviter les effets nocifs sur les sols, la végétation, les animaux et l’homme.

Consciente du développement durable et de la nécessité de protéger et de préserver constamment l’environnement et les ressources naturelles, la société se prononce pour l’application de la politique publique de préservation de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques. Dans ce contexte, des stations d’épuration pour le traitement des eaux usées ont été mises en place par les collectivités locales ou syndicats.

Les stations d’épuration ont pour but primaire de traiter suffisamment les eaux usées pour que leur rejet dans les cours d’eau ne dégrade pas les milieux naturels. Cependant elles génèrent un sous-produit qu’il faut éliminer: les boues d’épuration. Celles-ci sont essentiellement composées de matières sèches contenant des substances minérales et organiques et de l’eau, une composition qui ne favorise pas de transports sur de longues distances. C’est pourquoi on doit trouver une voie de recyclage ou d’élimination écologiquement et économiquement durable.

Selon nos informations, au Luxembourg la valorisation agricole constitue le débouché actuel de la plupart des boues. Elle répond à une réglementation précise (règlement grand-ducal du 14 avril 1990) et doit se faire suivant un plan d’épandages des fertilisants organiques associés à un contrôle de la qualité des boues et un suivi agronomique.

La co-incinération des boues avec les ordures ménagères peut s’avérer plus simple, à condition toutefois que le four ne soit pas trop éloigné de la station d’épuration, pour ne pas alourdir exagérément les coûts d’exploitation par des frais de transports importants. La centrale d’incinération SIDOR à Leudelange dont la température des fours peut atteindre 850°C pourrait représenter un tel lieu d’incinération.

Une autre voie d’élimination thermique représente la co-combustion dans l’installation pour la production du clinker dans l’usine Intermoselle à Rumelange. Le grand avantage de ce processus est la combustion des boues déshydratées ou séchées à très haute température, ce qui détruit toute substance nuisible à la biosphère. Le remplacement du combustible primaire utilisé à Rumelange, voire la houille, par des boues d’épuration pourrait également améliorer notre bilan des émissions de gaz à effet de serre vu la neutralité d’émission de ces boues.

Dans ce contexte, nous aurions aimé poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre de l’Environnement:

* Quelle est la quantité de boues produites par les différentes stations d’épuration respectivement par les syndicats intercommunaux de dépollution des eaux résiduaires?

* Quelles sont les différentes voies actuelles d’éliminations et filières de valorisation de boues de station d’épuration au Luxembourg?

* Quels pourraient être les débouchés dans le cadre d’évacuation des boues par voie d’incinération?

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre très haute considération.

Marcel Oberweis

Marco Schank

Députés

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