Dans un interview, publié par «la Voix du Luxembourg» François Biltgen précise l’esprit et plusieurs facettes du fameux maintien dans l’emploi, l’une des mesures clés de son plan.
Avant les vacances, le gouvernement a adopté une série de réformes qui vont transposer dans les lois les conclusions du comité de coordination tripartite. Avec un objectif majeur: lutter plus efficacement contre le chômage.
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Dans un interview, publié par «la Voix du Luxembourg» François Biltgen précise l’esprit et plusieurs facettes du fameux maintien dans l’emploi, l’une des mesures clés de son plan.
Les récentes statistiques de l’administration de l’emploi le montrent, le chômage baisse depuis cinq mois. Sommes-nous à la sortie du tunnel?
François Biltgen: Je ne sais pas encore.v L’aspect positif, c’est que non seulement le nombre de demandeurs d’emploi a baissé au cours du premier semestre mais aussi que nous sommes presque revenus au niveau de 2005. L’incertitude, c’est le mois de septembre qui va la créer, un mois généralement synonyme de recrudescence du chômage. Deuxième élément, on ne connaît pas l’impact final des mesures de maintien dans l’emploi dans les dossiers Villeroy & Boch, TDK et Monopol.
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Quelles conclusions tirez-vous de ces constats ?
François Biltgen: Tout d’abord il nous faut intensivement poursuivre la politique rapprochant les demandeurs des emplois, inlassablement rappeler aux entreprises leur responsabilité sociale sur le marché du travail alors qu’elles peuvent aussi profiter des aides de l’Etat pour y faire face.
En second lieu, nous devons poursuivre nos efforts d’adaptation de l’école que bien trop de jeunes quittent sans la moindre qualification, même s’il est un fait qu’un tiers des demandeurs non qualifiés ne sortent pas de l’école luxembourgeoise.
En troisième lieu, il s’agit de poursuivre les réformes économiques, investir plus fortement dans la recherche et l’enseignement supérieur.
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Vous parliez précédemment du chômage des jeunes. Quelles mesures les concerneront?
François Biltgen: La réforme vise à rendre plus efficaces les mesures d’insertion face à l’absence de qualification, principale cause du chômage des jeunes. Nous allons réduire le nombre de contrats d’auxiliaires temporaires auprès de l’Etat et des communes, ce qui est à présent possible car le secteur privé accepte de faire un effort substantiel.
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(extrait de «La Voix du Luxembourg», propos recueillis par Jean-Marie Denninger, 08.08.06)