WSA: Des employés de la WSA repris par le Ministère de la Défense pour effectuer des travaux d’entretien pour l’armée
Le camp militaire de la Warehouse Service Agency (WSA) situé à Bettembourg / Dudelange, et qui emploie 218 personnes, fermera ses portes en septembre. Un plan social est donc en route. Hier, les représentants syndicaux de l’OGB-L et du LCGB ont rencontré les ministres concernés afin de les mettre face à leurs responsabilités, puisque 75 % de WSA appartiennent à l’Etat.
Au mois de mars dernier, l’ambassade des Etats-Unis annonçait que le Pentagone avait décidé de fermer le camp militaire de Bettembourg / Dudelange. Deux cent dix-huit employés travaillent actuellement sur ce site. Hier, les représentants syndicaux ont rencontré Jean-Louis Schiltz, François Biltgen et Jean Asselborn, respectivement ministres de la Défense, du Travail et de l’Emploi et des Affaires étrangères et de l’Immigration afin de discuter des mesures à prendre. Car «pour l’instant, nous nous refusons à parler de licenciements», affirme Jean-Paul Baudot, secrétaire syndical au LCGB. «WSA appartient à 75 % au gouvernement. Ce dernier doit donc prendre ses responsabilités.»
La solution: les ministères
Le secrétaire affirmait avoir reçu hier «une bonne nouvelle»: Jean-Louis Schiltz s’est en effet engagé à placer quarante personnes dans son ministère. Elles effectueront des travaux d’entretien dans l’armée. «Mais il reste cent cinquante salariés à reclasser. Et on ne peut pas accepter une telle situation dans une société qui appartient à l’Etat», constate M. Baudot.
Les responsables syndicaux ont donc soumis dès hier d’autres propositions aux ministres présents. «Les salariés de WSA pourraient être repris au sein de tous les ministères». Au ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle par exemple, ils pourraient être affectés à des postes de portier ou de gardien. Les syndicats souhaitent également que certains salariés retrouvent un emploi temporaire. Jean-Paul Baudot ajoute: «Et il ne faut pas oublier que d’ici six ans, cent personnes seront placées en préretraite solidarité.»
A l’issue des discussions engagées avec les trois ministres, le secrétaire syndical avoue: «On s’attendait à bien mieux.» Mais rien n’est définitif. «Jean Asselborn a promis que l’on se reverrait avant le 15 juillet. Il se dit prêt à faire des efforts sur l’un ou l’autre point. En tout cas, nous n’avons pas dit notre dernier mot», affirme, convaincu, M. Baudot.
Le personnel de WSA a en effet été informé des résultats de l’entrevue. Selon les syndicats, il s’est montré très mécontent et compte sur d’autres mesures de la part du gouvernement. Afin de mettre la pression sur les décideurs politiques, une manifestations va bientôt être organisée. Sa date sera déterminée la semaine prochaine. Pour l’instant, le site de la WSA à Sanem n’est pas touché par ces mesures.
Source: La Voix, 22 juin 2006 Anne-Sophie Rihm – Photo Guy Jallay