En dénonçant la situation difficile à laquelle se trouvent confrontées beaucoup de femmes divorcées, le président de la Chambre des Députés, Lucien Weiler, a appelé aux acteurs politiques de remédier à cette situation.
Le nombre de divorces s’élève au Luxembourg à environ 1200 cas. Alors que deux tiers de ces divorces sont prononcés par consentement mutuel, quelque 150 à 200 couples n’arrivent pas à un compromis.
En évoquant devant la presse la situation difficile de beaucoup de femmes à l’issue d’un divorce conflictuel, Lucien Weiler a critiqué certaines lacunes de la loi sur les divorces datant de 1978. Aux dires du Président de la Chambre des Députés, la situation des femmes ayant abandonné leur carrière professionnel pour se consacrer au travail domestique ou à l’élevage des enfants serait souvent particulièrement préoccupante. « Aujourd’hui, ces femmes sont laissées à l’abandon, leur situation est indigne. »
Selon Lucien Weiler, les jugements ne tiennent pas compte du fait que la formation professionnelle des femmes divorcées n’est souvent plus en phase avec les exigences de la vie professionnelle d’aujourd’hui. Quant au critère de la situation conjoncturelle, censé d’être pris en compte par la jurisprudence, il y’a lieu de relever qu’en 1978 le chômage était quasiment inexistant tandis qu’il s’élève aujourd’hui à 4,3 pour cent.
Tout en se félicitant du projet de loi sur la réforme du divorce, déposé par le Ministre de la Justice, Luc Frieden, le président de la chambre a martelé qu’il faut agir vite. « Je ne peux pas m’imaginer – sachant que des centaines de femmes tombent tous les ans dans la misère – qu’on ait le temps d’attendre. »
Après avoir souligné que tous les partis font le même constat en la matière, il leur a proposé de se mettre ensemble pour trouver à court terme des solutions pratiques.