Un “triangle magique” pour relever les défis nationaux

Avec 220 voix, Jean-Louis Schiltz a été réélu à son poste de secrétaire général

Lors du congrès national du CSV qui a eu lieu samedi à Pétange, le président du parti, François Biltgen, et le secrétaire général, Jean-Louis Schiltz, ont été reconduits dans leur fonction. Dans son discours, M. Biltgen a parlé du «triangle magique» du parti: Jean-Claude Juncker, le CSV et De séchere Wee (la voie qui rassure). Dans son discours, le Premier ministre a notamment évoqué les dernières élections législatives, le modèle social luxembourgeois et la présidence européenne.

Près de 250 personnes s´étaient rendues au congrès national du CSV, qui s´est tenu samedi au Centre sportif de Pétange. François Biltgen a rappelé les excellents résultats lors des dernières élections législatives. Néanmoins, il ne faudrait pas se reposer sur ses lauriers: “Nous avons beaucoup de responsabilités.” Pour s´attaquer aux problèmes de l´avenir, il conviendrait de miser sur le “triangle magique” du CSV. Un triangle qui se compose de Jean-Claude Juncker, du CSV et du séchere Wee. “Les résultats du parti démocratique lors de ces élections nous ont surpris“, a dit le président, “nos deux partis ont bien collaboré.”

Un des challenges majeurs serait de trouver de nouvelles voies pour assurer l´avenir (notamment financier) de nos enfants. Il s´agirait également de mettre en place l´IVL, l´université du Luxembourg (“un projet important pour l´avenir économique du pays”) et de continuer à assurer le modèle social luxembourgeois, partie intégrante de notre économie.

Mammerent: une réaction à partir du 10 juillet

Ce n´est pas vraiment un début typique d´une législature“, a affirmé Jean-Claude Juncker, ajoutant que ces six prochains mois, pendant la présidence européenne, la politique nationale marcherait un peu au ralenti. A propos de la Mammerent, il a dit que “certains s´étonnent que je reste calme face aux déclarations d´un John Castegnaro ou d´un Gaston Vogel. Je réagirai après le 10 juillet.” M. Juncker a regretté qu´à cause de la présidence, la mise en place de certaines réformes serait retardée. Il s´agirait notamment de réformes sociales ayant pour but d´assurer le modèle social luxembourgeois. Une fois de plus, il s´est exprimé contre une indexation automatique des salaires.

S´agissant de la présidence européenne, les sujets les plus importants seraient la réforme du pacte de stabilité (faire en sorte que les pays membres de l´UE respectent de façon plus stricte le pacte lorsque leur économie le permet), la stratégie de Lisbonne (qui prévoit que l´économie européenne devienne la plus performante au monde d´ici 2010) ainsi que l´adhésion de la Turquie à l´Union européenne. “J´ai changé d´avis depuis 1997. La Turquie a fait de gros progrès démocratiques. C´est devenu un autre pays” a dit M. Juncker, ajoutant qu´un arrêt des pourparlers en vue de cette adhésion signifierait un adieu de l´Europe au monde islamique.

Avec 220 voix, Jean-Louis Schiltz a été réélu à son poste de secrétaire général. L´autre candidat, Guy Schaeffer a reçu dix-neuf voix. Le président François Biltgen (98,4% de “oui”), les vice présidents Lucien Clement et Marie-Josée Jacobs ainsi que le trésorier général Georges Heirendt ont été élus avec une large majorité.

La Voix du Luxembourg, du 13 décembre 2004