A l’occasion du décès du Président palestinien Yasser Arafat, le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker a fait la déclaration suivante devant les médias luxembourgeois
A l’occasion du décès du Président palestinien Yasser Arafat, le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker a fait la déclaration suivante devant les médias luxembourgeois :
« La mort de Yasser Arafat est sans doute un événement qui constitue une double césure. D’abord, son décès nous donne l’occasion de nous rappeler que Yasser Arafat, plus qu’un autre, a réussi a donner et à préserver la dignité du peuple palestinien.
Son action était dictée par son ambition de créer un État palestinien crédible. Son mérite est que la création d’un tel État n’est aujourd’hui plus contestée par les acteurs de bonne volonté au sein de la communauté internationale.
Quand Yasser Arafat a formulé la demande d’un État pour les Palestiniens lors de son accession à la tête de l’OLP, l’ancien Premier ministre Golda Meir avait répondu que le peuple palestinien n’existait pas. Aujourd’hui personne, ni même le Premier ministre Sharon, oserait tenir des propos pareils.
C’est pour cette raison que nous nous inclinons avec respect devant le deuil des Palestiniens qui se posent des questions sur leur avenir dans cette partie compliquée du monde.
Une deuxième césure ensuite parce que la disparition du Président Arafat des instances dirigeantes palestiniennes peut et doit inciter tous les acteurs impliqués – Palestiniens, Israéliens et la communauté internationale – à relancer le processus de paix. Les Israéliens doivent le faire parce qu’ils savent pertinemment qu’il n’y aura jamais de paix et de sécurité dans cette région sans un État palestinien. Les Palestiniens doivent le faire dans l’intime conviction que les efforts pour la paix constituent le prolongement de la partie noble de la biographie de Yasser Arafat. Et la communauté internationale doit mettre tous ses talents et toutes ses forces au service de cette cause qui ne pourra être supportée par les seuls Israéliens et Palestiniens.
Aujourd’hui n’est pas le moment de regarder en arrière, mais de prendre un nouvel élan avec une nouvelle direction palestinienne qui n’est pas affectée par les périodes plus sombres de la biographie de M. Arafat. Avec les autorités palestiniennes nous devrons essayer de résoudre les problèmes, qui sont autant de drames, de la région et du monde entier. »
(communiqué par le Service information et presse du gouvernement)