Destruction d’un projet de coopération : Les responsables luxembourgeois consternés

Dans la nuit du 24 au 25 octobre 2004, l’armée israélienne a gravement endommagé dans la bande de Gaza un projet de coopération cofinancé par le Luxembourg

Dans un communiqué de presse, le ministre luxembourgeois de la coopération, Jean-Louis Schiltz, exprime sa profonde consternation.

Depuis 1996, la coopération luxembourgeoise a financé pour un montant de 4.000.000le projet “Optimisation de l’agriculture intensive sous des conditions de qualité d’eau variables” sur les lieux de l’Université Al-Azhar près de Beit Hanoun dans la bande de Gaza.

Il s’agit du premier grand projet réalisé par la coopération luxembourgeoise dans les Territoires palestiniens. Un bureau d’études luxembourgeois a fourni une assistance technique pour l’étude et la réalisation de la ferme pilote avec serres.

Le projet vise l’amélioration de la situation économique à Gaza par le développement de la production agricole. Le Luxembourg a financé dans ce contexte la construction et l’équipement d’une ferme pilote devant permettre à l’Université Al-Azhar de faire de la recherche appliquée dans le domaine agricole. L’exploitation de la ferme avait été confiée aux responsables de la faculté agronomique depuis près de 3 ans. Une deuxième phase du projet est actuellement en fin de réalisation.

Selon les informations disponibles, des chars de l’armée israélienne ont pénétré dans l’enceinte du projet dans la nuit du 24 au 25 octobre 2004 et ont notamment procédé à la destruction de plusieurs serres d’essai et du système d’irrigation de la ferme.

Selon les informations dont dispose le ministère des Affaires étrangères à l’heure actuelle, il n’y aurait pas eu de victimes humaines.

Toutefois étant donné les difficultés de communication avec la bande de Gaza, il est difficile à ce stade d’évaluer plus précisément l’ampleur et la nature exacte des dégâts. Suivant une première estimation, ceux-ci seraient substantiels.

Le ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire, Jean-Louis Schiltz, a exprimé sa profonde consternation face à la destruction de cette institution de recherche appliquée destinée à profiter in fine à la population rurale dans la zone visée.

(Source : Service Information et Presse, 29 octobre 2004)