Une entrevue avec le Président de la République Française, Jacques Chirac, a été au centre de la visite de travail du Premier ministre Jean-Claude Juncker le lundi, 25 octobre
Une entrevue avec le Président de la République Française, Jacques Chirac, a été au centre de la visite de travail du Premier ministre Jean-Claude Juncker le lundi, 25 octobre.
La discussion entre Jacques Chirac et Jean-Claude Juncker a porté principalement sur des thèmes d’actualité européenne comme la réforme du pacte de stabilité et de croissance, l’adhésion éventuelle de la Turquie à l’Union Européenne et le processus de Lisbonne qui fera l’objet d’une évaluation à mi-parcours sous présidence luxembourgeoise. MM. Chirac et Juncker ont abordé par ailleurs la préparation de la négociation des prochaines perspectives financières.
« L’immobilisme absolu »
Invité de l’émission « Le Grand Jury RTL – Le Monde – LCI », dimanche, 24 octobre, Jean-Claude Juncker a plaidé en faveur du traité constitutionnel européen. Il a dénoncé l’attitude de certains socialistes français qui refusent le projet de la Constitution Européenne en l’accusant de ne pas être suffisamment social. Selon le Premier ministre, « un “non” de la France conduirait l’Europe dans une crise absolue. (…) Ce serait l’immobilisme absolu».
Interrogé sur la réforme du pacte de stabilité, le Premier ministre a estimé qu’ «il faudra que nous appliquions différemment les règles qu’on ne peut pas changer – les 3 % de déficit et les 60 % de dette publique -, suivant que nous sommes en basse ou en haute conjoncture».
« Dynamique nouvelle »
Dans ce contexte, il y a lieu de relever que Jean-Claude Juncker sera à partir du 1 janvier 2005 le premier président permanent de l’Eurogroupe chargé de coordonner la politique économique de la zone euro. Selon le porte-parole de l’Elysée, le président français a profité de l’entrevue pour souligner l’importance qu’il attache à cette nouvelle fonction souhaitant « qu’elle contribue à donner une dynamique nouvelle à la stratégie de croissance et d’emploi de l’Union européenne ».
Turquie : « Processus ouvert »
En ce qui concerne la candidature de la Turquie à l’Union Européenne, Jean-Claude Juncker a souligné que « le cas turc est tout à fait différent de tous les exemples d’élargissement que nous avons vécus jusqu’à présent ». Il s’agirait « d’un processus ouvert ».
Au début du mois d’octobre, la Commission Européenne a publié un rapport dans lequel elle préconise l’ouverture des négociations avec la Turquie. La décision définitive incombe au sommet européen des 17 et 18 décembre 2004. Si le Conseil européen suit les recommandations de la Commission, les négociations entre l’UE et la Turquie vont débuter probablement sous présidence luxembourgeoise au premier semestre 2005.