Compétitivité : Prise de position commune du LCGB et de l’OGBL


Les deux grands syndicats luxembourgeois ont développé dans une prise de position commune leurs principales observations au sujet de la compétitivité de l’économie nationale.

Cette prise de position s’inscrit à la suite de plusieurs réunions Tripartite à la fin de l’année 2003. Le gouvernement et les partenaires sociaux avaient alors fait un état des lieux de la compétitivité de l’économie du Luxembourg et lancé l’Observatoire de la Compétitivité dont le but principal est de collecter les données relatives à la compétitivité au Grand-Duché , de procéder à une analyse de ces informations et d’en tirer des conclusions. Sur ces bases, l’observatoire devra élaborer un Plan d’action de la compétitivité.

Dans leur première contribution au débat sur la compétitivité nationale, le LCGB et l’OGBL insistent sur le fait que la compétitivité ne peut jamais constituer une fin en soi, mais seulement un moyen parmi d’autres, pour favoriser le bien-être de l’ensemble de la population.

Renforcer la cohésion sociale

Les deux syndicats constatent qu’ « il importe de ne pas perdre de vue les trois dimensions que sont le social, l’écologique et l’économique. Si l’on veut renforcer le bien-être de la population, il convient d’améliorer notamment la cohésion sociale, les conditions de travail ainsi que la qualité de vie de la population (par exemple en considérant la qualité de l’air, l’espérance de vie, le taux de criminalité, les dépenses de santé, etc.). »

Le LCGB et l’OGBL mettent ainsi en garde contre une approche de la compétitivité qui se limite à la réduction des coûts supportés par les entreprises. Selon les deux syndicats, une telle approche augmenterait la pression sur les acquis sociaux (risque de dumping social avec pour conséquence une rémunération à la baisse, une durée de travail à la hausse, des emplois précarisés).

Dans leur prise de position, les représentants des salariés prônent par contre un système social performant permettant aux travailleurs de se sentir mieux protégés et favorisant un sentiment d’appartenance qui stabilise les sociétés et leur donne un sentiment de forte cohésion. Et aux syndicats de conclure : « Ce sentiment de sécurité ainsi que la motivation résultant d’une rémunération convenable améliorent la productivité des travailleurs et augmentent la consommation privée des ménages. »