La nouvelle loi électorale: aussi une loi d’intégration.

Jean-Louis Schiltz, secrétaire générale: «La nouvelle loi électorale constitue une pierre angulaire de plus de la politique d’intégration».

Mercredi dernier, le Parlement a voté la nouvelle loi électorale.

Dès le début des discussions, le Ministre de l’Intérieur Michel Wolter a exprimé le souhait de pouvoir réaliser cette importante réforme sur base d’un consensus aussi large que possible. S’il est exact que certains partis auraient souhaité aller plus loin (p.ex. le CSV en prônant l’interdiction des doubles candidatures au niveau européen et national), il est un fait qu’une réforme aussi importante que celle de la loi électorale, qui touche aux bases mêmes de la démocratie, ne peut être réalisée que dans le cadre d’une approche consensuelle. En l’occurrence, force est de constater que les partis politiques luxembourgeois ont assurément réussi cet exercice périlleux et il faut s’en féliciter.

Quant au fond, la nouvelle loi a permis de réaliser des avancées substantielles en certains domaines.

Nous en voulons pour preuve les nouvelles dispositions concernant le droit de vote des étrangers qui ont été introduites dans le texte à l’initiative de la CSV.

Ainsi, les étrangers ressortissants de l’Union Européenne peuvent maintenant se présenter comme candidats aux élections communales à condition de résider depuis cinq ans au Luxembourg, alors qu’avant cette durée de résidence était fixée à douze ans.

Mais il y a plus, et c’est peut-être là l’élément essentiel de la réforme: les étrangers non ressortissants de l’Union Européenne peuvent également voter lors des élections communales, à condition qu’ils résident depuis cinq ans au Grand-Duché. Sans autre condition. Sans condition de réciprocité par rapport au pays d’origine.

Ces modifications constituent une démarche essentielle vers plus de démocratie au niveau local, mais bien plus encore elles constituent un facteur essentiel d’intégration des non-luxembourgeois dans la société et il faut s’en féliciter.

Au travers des dernières décennies, la politique d’intégration au Luxembourg est une réussite. La nouvelle loi électorale constitue une pierre angulaire de plus de cette politique.

Il faut maintenant transformer l’essai et sensibiliser les non-luxembourgeois pour qu’ils s’inscrivent sur les listes électorales aussi rapidement que possible. Tous les partis politiques doivent y mettre du leur dans ce contexte. Chaque militant devra y mettre du sien.

Jean-Louis Schiltz

Secrétaire Général