Extrait d’un interview du journal Le Jeudi avec François Biltgen.
Le Jeudi: «Votre ligne! Jean-Claude Juncker et vous êtes souvent considérés comme des hommes de gauche qui s’ignorent. Cela veut-il dire que le PCS va devenir plus S que C?»
François Biltgen: «Le PCS restera à la fois C, S et V (populaire), parce que les trois se tiennent. Cette attitude sociale que nous avons, s’explique par l’humanité chrétienne qui met l’homme au centre, mais dit qu’il a des relations et une responsabilité sociales.
Donc, nous avons des points communs avec d’autres, notamment en politique sociale avec des gens qui se disent de gauche. Mais qui ont une opinion qui part, non pas de l’individu, mais de la collectivité.
Le Jeudi: «Vous semble-t-il possible de rapprocher l’aile pure et dure du PCS de la mouvance sociale, humaniste que vous incarnez?»
François Biltgen: « Depuis toujours, le parti a refusé de se constituer en ailes. Par contre, il y a un débat d’idées entre l’accent à mettre, sur la liberté économique pour les uns, sur la responsabilité sociale pour les autres.
On a toujours réussi à trouver un consensus fort, à trouver les bonnes voies. Par exemple avec Pierre Werner pour la sidérurgie, avec Pierre Werner et Jacques Santer pour l’industrie satellitaire, ou aujourd’hui avec Jean-Claude Juncker pour consolider la place financière. En même temps que ces hommes ont su faire avancer l’économie, avec courage, ils ont également travaillé à renforcer l’équité sociale.»
(le Jeudi, 23. janvier 03)