A l’occasion de la «journée internationale des Droits de l’enfant», le Ministère de la Famille, de la Solidarité Sociale et de la Jeunesse a organisé mercredi 20 novembre 2002 au Lëtzebuerger Kannerduerf à Mersch un forum de discussion en matière des droits de l’enfant: Nous reproduisons ci-dessous le communiqué de presse publié à cette occasion par le Ministère de la Famille.
L’Organisation des Nations Unies a défini le 20 novembre « Journée internationale des Droits de l’Enfant ». En effet, c’est le 20 novembre 1989 que la Convention relative aux droits de l’enfant a été adoptée à l’unanimité par l’Assemblée générale des Nations Unies.
Aujourd’hui, 191 pays du monde entier ont signé et ratifié la Convention des droits de l’enfant, ce qui en fait la Convention relative aux droits de l’homme la plus universellement reconnue. La Convention a été signée par le Grand-Duché de Luxembourg et ratifiée par la loi du 20 décembre 1993.
En 41 articles, cette Convention énonce des droits divers de l’enfant : le droit à la vie, le droit à un nom, une nationalité et une identité, le droit de vivre avec les parents, le droit d’être éduqué et de s’informer, de se faire ses idées et de les exprimer, le droit à un niveau de vie adéquat, le droit aux loisirs et au jeu, le droit d’être protégé contre toute forme de sévices, d’abus et d’exploitation, etc.
La Convention relative aux droits de l’enfant sanctionne le droit des enfants à la Provision (le droit d’avoir accès à certains biens et services), à la Participation (le droit d’exprimer son opinion et d’être impliqué dans des processus décisionnels) et à la Protection (le droit d’être protégé contre un certain nombre d’agissements individuels ou collectifs). Les Etats signataires sont amenés à considérer les enfants comme des sujets de droit, des titulaires des droits de l’homme.
Depuis 1989, le Gouvernement luxembourgeois a pris toute une série de mesures systématiques ayant pour objet la promotion des droits de l’enfant. En collaboration avec différents acteurs sur le terrain, des campagnes de sensibilisation et d’information ont été lancées, et des conférences, séminaires et cycles de formation ont été organisées. En outre, des publications ont été réalisées qui informent les enfants et les adolescents, de manière appropriée, sur leurs droits et devoirs respectifs.
Plusieurs initiatives ont été prises au niveau législatif et réglementaire. En particulier, la Chambre des Députés a adopté en juillet 2002 la loi portant institution d’un comité luxembourgeois des droits de l’enfant, appelé « Ombuds-Comité fir d’Rechter vum Kand » (ORK).
Du 8 au 10 mai 2002, Madame Marie-Josée JACOBS, Ministre de la Famille, de la Solidarité sociale et de la Jeunesse, a participé à New York à la Session plénière extraordinaire des Nations Unies relative aux droits de l’enfant. Les enfants qui ont été présents, ainsi que les responsables politiques et les représentants d’Organisations non-gouvernementales ont joint leurs forces pour faire le point sur la situation des enfants dans le monde et pour définir de nouveaux objectifs. Le deuxième Sommet mondial pour les enfants a ainsi adopté une résolution finale intitulée « Un monde digne des enfants » avec quatre objectifs majeurs :
1° promouvoir une existence meilleure et plus saine ;
2° s’engager pour une éducation de qualité ;
3° protéger contre la maltraitance, l’exploitation et la violence ;
4° lutter contre le VIH/sida.
A la suite de cet événement exceptionnel, et à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant, la Ministre de la Famille, de la Solidarité sociale et de la Jeunesse Madame Marie-Josée JACOBS a invité le 20 novembre 2002 à un forum de discussion ouvert au grand public, qui devait permettre de concrétiser, dans un Programme d’action national, quels sont les objectifs, les stratégies et les mesures à mettre en place en matière de droits de l’enfant pendant les cinq ans à venir. Le forum a été organisé au « Lëtzbeuerger Kannerduerf » à Mersch.
Après l’ouverture du forum par Madame JACOBS, sept intervenants présentaient succinctement, sur base de leurs expériences professionnelles et/ou de leur engagement bénévole, les éléments qui, à leur avis, doivent être pris en compte pour établir un Programme national pour la promotion des droits de l’enfant il s’agissait des personnalités suivantes :
Ginette KRIER, institutrice, Groupement des Associations et Fédérations Scouts-Guides du Luxembourg
René SCHLECHTER, pédagogue, responsable du KannerJugendTelefon 12345
Valérie DUPONG, avocate, Protection des droits de l’enfant a.s.b.l.
Jo TROIAN, directeur du Lycée du Nord Wiltz
Patrice MOES-GRETSCH, éducatrice graduée, Ministère de la Famille, de la Solidarité sociale et de la Jeunesse
Dr. Patrick THEISEN, pédiatre
Silvio SAGRAMOLA, éducateur, responsable de Info-Handicap
Cette présentation a été suivie d’une discussion avec le public, à laquelle participaient en qualité d’interpellants :
Sophie MORANG, journaliste, De soziokulturelle Radio – 100,7
Alex REUTER, professeur au Lycée Hubert Clement Esch-sur-Alzette, animateur du groupe « Namasté »
Gilbert PREGNO, psychologue, directeur de la Fondation Kannerschlass
Denis SCUTO, historien, professeur au Lycée technique Esch-sur-Alzette
communiqué par le Ministère de la Famille,
de la Solidarité sociale et de la Jeunesse