Aus dem Parlament: Deklaration und Debatte zum EU-Gipfel /Conseil historique et crucial

„Kein politischer Boxkampf”/«Il ne s’agît que d’un engagement»

Jean-Claude Juncker sprach am Freitag nach Abschluss des Brüsseler EU-Gipfels von einem der “nützlichsten” Treffen der jüngeren Vergangenheit. Gemessen an den Beschlüssen könne von einem der “wichtigsten” Gipfel gesprochen werden, bekräftigte der Premierminister gestern vor dem Parlament seine erste Einschätzung. Gleichsam betonte Juncker mit Blick auf die Beschlüsse, dass Stabilität und Wachstum zwei Seiten einer Medaille seien – so wie es der 120 Milliarden Euro schwere Pakt für Beschäftigung und Wachstum reflektiere.

Durch die mit dem Pakt einhergehende Kapitalerhöhung der Europäischen Investitionsbank von zehn Milliarden Euro wird das luxemburgische Budget mit elf Millionen Euro belastet. Weitere 220 Millionen Euro wird Luxemburg für die sogenannten “Project-Bonds” – Projekt gebundene Anleihen – als Garantie einbringen. Diese Anleiheformel soll Investitionen über 4,5 Milliarden Euro ermöglichen. Bei der Finanztransaktionssteuer macht das Großherzogtum nicht mit. Prinzipiell stehe er zwar zu diesem Instrument, so Juncker, der auch dafür plädierte, dass Luxemburg bei europäischen Integrationsschritten voranschreite.

Im Fall der Finanztransaktionssteuer sei das Risiko für den hiesigen Bankenpiatz jedoch zum jetzigen Zeitpunkt nicht überschaubar bzw. unverhältnismäßig, erläuterte der Premierminister die luxemburgische Zurückhaltung. Praktische Herausforderungen für Luxemburg birgt die Schaffung des integrierten Finanzrahmens. In 14 der 17 Euro-Staaten ist die Bankenaufsicht heute bereits bei der Zentralbank angesiedelt; Luxemburg dagegen verfügt neben der Luxemburgischen Zentralbank mit der “Commission de surveillance du secteur financier” (CSSF) über ein gesondertes Aufsichtsorgan. Vor dem Parlament ging der Regierungschef auch auf die Index-Empfehlung der EU-Kommission ein.

Beim Gipfeltreffen habe er den Standpunkt Luxemburgs, den zuvor bereits Außenminister Asselborn und Finanzminister Frieden in ihren jeweiligen Fachräten dargelegt hatten, bekräftigt: Es werde jetzt über 2014 hinaus keine gesetzliche Anpassung an der automatischen Lohnanpassung geben. Im Januar hatte die Abgeordnetenkammer jenen Gesetzentwurf verabschiedet, der jeweils eine Index-Tranehe für die Jahre 2012 bis 2014 vorsieht.

Mit den einstündigen Ausführungen des Premierministers zeigten sich die Redner der Fraktionen grundlegend einverstanden. DP-Fraktions- und Parteichef Claude Meisch sprach von Schritten in die “richtige Richtung” und Franois Bausch zeigte sich “erfreut”, dass Wachstum und budgetare Konsolidierung bei diesem Gipfel als sich ergänzend behandelt worden seien. Nun müsse sich zeigen, ob und inwieweit der Fiskalpakt in seiner initialen Form jetzt noch Fortbestand habe, so der Fraktionschef der Grünen.

Von christlich-sozialer Seite meinte Marc Spautz, dass die Regierung, insbesondere der Premier- und der Finanzminister, das “volle Vertrauen” seiner Partei genieße bei der Wahrung nationaler Interessen auf europäischer Ebene. Als wichtig erachtet es Marc Spautz, dass Deklaration und Debatte im Anschluss an europäische Gipfel zur Tradition werden. Bis dato waren sporadische Stellungnahmen des Regierungschefs die Regel.

Damit einher geht für Claude Meisch und Alex Bodry (LSAP), dass sich die Chamber auch entsprechend organisiert, um die europäischen Dossiers angemessen zu behandeln und die Bürger von den Auswirkungen auf Luxemburg zu überzeugen. “Wir dürfen diese Themen nicht im TGV-Tempo abhandeln”, betonte Meisch. Mit Blick auf die Gipfel-Ergebnisse stellte sich Bodry die Frage des Zusammenhalts und des Miteinanders; die Zeiten von “Merkozy” seien pass. Zuvor schon hatte es Premierminister Juncker als “lächerlich” bezeichnet, dass die Gipfelteilnehmer entweder als Sieger oder als Verlierer eingestuft würden. “Ein Gipfel ist kein politischer Boxkampf.”

Die Beschlüsse des EU-Gipfels:

• Premierminister Jean-Claude Juncker signalisiert Bereitschaft, die Euro-Gruppe weitere sechs Monate zu leiten unter der Bedingung, dass Yves Mersch in das Direktorium der Europäischen Zentralbank nominiert wird

• Italien und Spanien, die sich trotz weit reichender Reformen und der Einhaltung von budgetären Vorgaben hart an der Sieben-Prozent-Marke bewegen, dürfen für ihre Banken ohne weitere Auflagen auf den Rettungsschirm zurückgreifen

• Mit einer verstärkten Bankenaufsicht, integrierter Finanzrahmen genannt, wird ein Schritt in Richtung Bankenunion gemacht

• Der Wachstumspakt sieht Fördermittel über 120 Milliarden Euro vor; 55 Milliarden Euro stammen aus bis dato nicht angerührten EU-Töpfen

• Das EU-Patentgericht kommt nach Paris, der Appelationshof wird beim Europäischen Gerichtshof in Luxemburg angesiedelt

• (Neun) Länder, die eine Transaktionssteuer wollen, dürfen diesen Weg einschlagen; weil sich Großbritannien wegen der Londoner City nicht beteiligt, wird Luxemburg den Weg nicht gehen

• Mit Montenegro, das 2010 den Beitrittsstatus erhielt, werden Aufnahmeverhandlungen aufgenommen


Quelle: Luxemburger Wort (mas)
, sip

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Le pacte de croissance n’a pas de valeur juridique, il n’est qu’un engagement pour organiser la croissance est venu Dréciser le Premier ministre à la tribune de la Chambre. Ce n’est pas encore une tradition, mais cela peut le devenir. Le Premier ministre est venu rendre compte des travaux du dernier Conseil européen afin de préciser certaines choses concernant le pacte de croissance notamment et les mécanismes d’aides financières.


Le Conseil européen dont on parle était très important. J’ai lu ici et là dans la presse qu’il s’agissait d’un conseil historique et crucial mais quand je dis important, c’est largement suffisant», a entamé le Premier ministre Jean-Claude Juncker. Il est venu hier à la tribune de la Chambre des députés pour rendre compte des résultats du dernier Conseil européen des 28 et 29juin. «Nous avons rappelé lors de ce Conseil que c’est une Union européenne pour l’économie et pour la croissance.

Les uns, les conservateurs, défendent davantage la stabffité et les progressistes se prononcent davantage pour la croissance», déclare-t-il en soulignant que les deux vont de pair, et qu’il était ridicule de dire qu’il y avait des «perdants et des gagnants». Ainsi, le thème de la croissance est une préoccupation majeure des chefs d’Etat et de gouvernement européens «mais les résultats électoraux dans certains pays ont précipité les choses alors que tout était dans les tuyaux», explique le Premier ministre.

Il est venu préciser que le pacte de croissance qui va mobiliser 120 milliards d’euros n’avait pas la valeur juridique que peut avoir le pacte sur la fiscalité. «Il ne s’agit ici que d’un engagement pour organiser la croissance». Sur les 120 milliards d’euros, les Etats membres n’auraient qu’à ajouter 10 milliards pour boucler l’enveloppe.

Il a été longuement question du mécanisme de surveillance unique pour les banques de la Zone euro qui permettra de recapitaliser les banques directement par le biais du Mécanisme européen de stabilité, institution financière internationale. La Banque centrale européenne (BCE) aura un rôle important à jouer dans ce conseil de surveillance qui pourra autoriser la recapitalisation d’une banque.

«Cela vaudra pour des pays qui ont fourni les efforts nécessaires en termes de réformes pour retrouver la stabilité mais qui souffrent injustement de la pression des marchés», a précisé Jean-Claude Juncker en citant l’exemple de l’Espagne et de l’Italie. L’Espagne devrait d’ailleurs bénéficier dune aide financière pour recapitaliser ses banques, qui lui sera fournie par le FESF jusqu’à ce que le Mécanisme européen de stabilité soit mis en place et qu’il récupère ces fonds. «Il ne s’agit pas de faire des cadeaux aux banques», a précisé le Premier ministre.

Les députés ont adopté une résolulion qui fixe un nouveau rendez-vous au Parlement pour un débat dorientalion sur les limites et les conséquences éventuelles du transfert de compétences qui va s’opérer suite aux décisions prises au dernier Conseil européen. Les députés voient en effet leurs prérogatives fondre peu à peu dans les domaines de politique budgétaire, financière et économique pour passer entre les mains de l’Union européenne.

La «véritable union économique et financière», telle que présentée par les quatre présidents européens (du Conseil, de la Commission, de l’Eurogroupe, et de la Banque centrale) vaut bien un débat avant Noél.

 

Ma décision est égoïste!

Le Premier ministre rempile pour 6 mois à la tête de l’Eurogroupe et sous condition. Il veut prendre le temps de vivre, tout simplement. 

Jean-Claude Juncker est apparu plutôt calme et serein à la tribune de la Chambre des députés. li n’aura haussé qu’une seule fois le ton, et c’était pour parler de lui, de sa décision de quitter la présidence de l’Eurogroupe.

Alors que personne n’insiste sur la question, le député ADR Gast Gibéryen, insiste pour voir Jean-Claude Juncker revenir à plein temps aux affaires nationales. Le Premier ministre a rempilé pour six mois et sous condition. La question sera tranchée normalement lundi lors d’un prochain conseil de la Zone euro.

Jean-Claude Juncker pose comme condition la présence d’Yves Mersch, au directoire de la Banque centrale européenne. Les membres de l’Eurogroupe lui ont demandé de rester 6 mois de plus en cette période de crise, alors qu’ils étaient tous favorables à voir son mandat encore prolongé. Mais Jean-Claude Juncker a refusé.

Six mois ça suffit. «C’est une décision tout à fait égoïste et je l’assume. Ce n’est pas une question de cumul des mandats, je n’ai plus envie de travailler 18 heures par jour parce que j’ai envie de vivre et d’en profiter!», s’est-il emporté en fixant Gast Gibéryen du regard.

Une bonne partie des députés apprécient la franchise du Premier ministre. À commencer par Xavier Bettel (DP) qui applaudit des deux mains. Depuis qu’il a pris les commandes de la Ville de Luxembourg, il en connaît un rayon sur les cumuls et les journées interminables de travail. Jean-Claude Juncker a posé ses conditions pour prolonger de six mois. D’ici lundi prochain, il sera fixé sur son sort.


Source : Le Quotidien.lu (G. M.)