La zone euro se tient prête à venir en aide au secteur bancaire espagnol, si Madrid faisait une demande en ce sens, a affirmé hier le chef de file de I’Eurogroupe, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker.
“Si jamais l’Espagne demandait d’appuyer son secteur bancaire, cela serait évidemment fait”, a affirmé M. Juncker à Bruxelles devant la presse. “Il est trop tôt pour spéculer sur des chiffres”, a-t-il estimé, soulignant que pour l’heure, “l’Espagne n’a pas formulé de demande” même si son “secteur bancaire est sous stress”.
Pour le reste, “la situation de l’Espagne évolue plutôt bien. Le gouvernement espagnol a pris toutes les mesures de consolidation qu’il fallait prendre”, a-t-il précisé. Interrogé sur la possibilité d’aider directement le secteur bancaire, il a jugé qu’il s’agissait avant tout d’,,un problème juridique”.
Les Européens réfléchissent aux moyens d’aider l’Espagne et son secteur bancaire, fragilisé par les actifs immobiliers risqués depuis l’éclatement de la bulle en 2008, sans contrepartie touchant la population espagnole, déjà soumise à une rude austérité et touchée par un chômage de masse. Une idée serait de sauver uniquement les banques à travers l’Etat espagnol qui donnerait ensuite cet argent au Frob, le fonds public d’aide au secteur.
Le journal El Economista affirmait hier que Berlin accepterait finalement cette solution. “Nous vivons des jours et des semaines cruciales”, a reconnu hier soir M. Juncker, avant une série de rendez-vous décisifs pour l’avenir de la zone euro et de l’Union européenne, dont un sommet européen les 28 et 29 juin à Bruxelles.
Ce sommet devrait être l’occasion d’aller vers plus d’intégration en Europe et de faire “un saut qualitatif”, selon les termes de M. Juncker qui travaille aux côtés de la Commission européenne, du Conseil européen et de la Banque centrale à un grand plan d’ensemble sur l’avenir de l’Europe.
Source : tageblatt