Rettung Griechenlands/Sauvetage de la Grèce

Griechenland erhält mehr Geld, wird aber stärker kontrolliert und büsst einen Teil seiner Souveränität ein. Nach einer fast 13-stündigen Marathonsitzung einigten sich die Euro-Finanzminister auf das zweite Griechenland-Hilfspaket./ Il aura quand même fallu aller jusqu’au bout de la nuit. Les ministres des Finances de la zone euro ont marqué, aux petites heures du mardi 21 février, un accord politique sur le 2ème sauvetage financier de la Grèce.

 Die gefundene Lösung für Griechenland mit der Verständigung auf ein 130-Milliarden-Euro-Paket sei zwar «verantwortbar», sagte der deutsche Finanzminister Wolfgang Schäuble gestern in Brüssel. Aber das sei «kein Selbstläufer». Es gebe nur Geld, wenn die Bedingungen erfüllt seien. EU-Währungskommissar 011 i Rehn erklärte nach der Marathonsitzung: ((Während der letzten beiden Jahre und nun in dieser Nacht habe ich gelernt, dass Marathon effektiv ein griechisches Wort ist.» Euro-Gruppenchef Jean-Claude Juncker sagte, dass «wir deutlich gemacht haben, dass Griechenland umsetzen muss, was von ihm versprochen wurde».

Die Beobachtung werde wesentlich intensiver werden. Der niederländische Finanzminister Jan Kees de Jager räumte ein, es gebe die Souveränität eines Landes. Aber es sei wichtig, dass die internationale Gemeinschaft als Geldgeber Bescheid wissen müsse und dann entscheiden könne, ob sie weitere Hilfen gebe. Die verstärkte Kontrolle ist zweigeteilt. Einerseits soll dazu ein Sonder- oder Treuhandkonto eingesetzt werden. Darauf wird Geld gelagert, mit dem die laufenden Fälligkeiten zur griechischen Finanzschuld bedient werden könnten.

«Damit ist sichergestellt, dass es keine Ansteckungsgefahr mehr gibt», sagte Schäuble. Andererseits soll die Arbeit der EU-Taskforce für Griechenland ausgebaut werden. Schon früher hatte es geheissen, die Taskforce werde «zwei bis drei Jahre» die Verwaltung des Landes in Bezug auf Wettbewerbsfähigkeit, Wachstum und Beschäftigung sowie Steuereintreibung technisch unterstützen. Gestern erklärte Rehn vor den Medien, verschiedene Experten der Kommission seien bereits in einzelnen Regierungsdepartementen in Athen tätig.

«Wir sind dabei, diese Zahl auszubauen und auch Experten aus den Mitgliedstaaten beizuziehen.» Das gelte unter anderem für den Kampf gegen Steuerflucht, bei dem viel Wissen in den einzelnen Mitgliedsstaaten vorhanden sei. Experten der EU-Kommission bezeichneten den bisherigen Kampf Griechenlands gegen die Steuerflucht als «enttäuschend». Es gebe aber auch das Problem, dass durch die Rezession noch mehr Leute versuchten, ihr Geld in Sicherheit zu bringen. Zum nun beschlossenen zweiten Griechenland-Paket gehört auch, dass Banken, Versicherungen und Fonds dem hoch verschuldeten Land erstmals einen Teil ihrer Forderungen erlassen. Sie sollen laut der Einigung unmittelbar auf 53,5 Prozent – also etwas mehr als die ursprünglich angepeilte Hälfte – ihrer Forderungen an Griechenland verzichten.

Das bedeutet für Athen nach Angaben des internationalen Bankenverbandes (IIF) eine Entlastung um 107 Milliarden Euro. Der lIF sprach laut internationalen Nachrichtenagenturen von der «bisher grössten Umstrukturierung von Staatsschulden» aller Zeiten. Ob genügend Banken bei dem Schuldenschnitt mitmachen, um die Summe zu erreichen, werden jedoch erst die kommenden Wochen zeigen. «Wir erwarten eine sehr hohe Beteiligungsrate», sagte Juncker.

Unklar bleibt die Beteiligung des Internationalen Währungsfonds (IWF) am neuen Hilfspaket. IWF-Chefin Christine Lagarde machte einen «bedeutsamen» Beitrag von einer Aufstockung des künftigen Europäischen Stabilitätsmechanismus (ESM) abhängig. Darüber werden die EU-Staats- und Regierungschefs laut Schäuble am Gipfel am 1. und 2. März beraten. Nun ist Griechenland am Zug. Bis zum 29. Februar muss die Regierung diverse Gesetze erlassen, die Reformen im Gesundheits- und Arbeitsmarktbereich anstossen sollen. sda

Quelle: Berner Zeitung

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  Il aura quand même fallu aller jusqu’au bout de la nuit. Les ministres des Finances de la zone euro ont marqué, aux petites heures du mardi 21 février, un accord politique sur le 2ème sauvetage financier de la Grèce.

Celui-ci comprendra une aide publique de 130 milliards d’euros et une restructuration volontaire de la dette grecque, qui impliquera tant les créanciers publics que privés, ces derniers acceptant même une décote sur leurs titres grecs plus importante que prévu. Athènes devra mettre en oeuvre d’ici fin février un certain nombre de mesures prioritaires et lancer rapidement l’opération de restructuration de sa dette. Toute action entreprise sera soumise à une surveillance renforcée, avec une présence désormais permanente de la Commission européenne sur le terrain. Un nouvel état des lieux de l’état d’avancement du 2ème programme grec sera effectué début mars. « Nous avons marqué un accord ambitieux sur le nouveau programme de la Grèce et la participation du secteur privé qui conduira à une réduction significative de la dette grecque et qui ouvre la voie à une nouvelle aide publique sans précédent fournie par le FESF afin de garantir le futur de la Grèce dans la zone euro », a déclaré Jean-Claude Juncker mardi 21 février à l’aurore.

D’après le président de l’Eurogroupe, Athènes disposera du « temps nécessaire » pour assainir ses finances publiques et réformer son économie, et in fine retrouver le chemin de la croissance. L’économie grecque sera néanmoins encore en récession cette année, stagnera en 2013 et devrait renouer avec la croissance en 2014 avec une croissance du PIB espérée de 2%. Le Premier ministre grec Lucas Papademos a salué un jour « historique » pour la Grèce. Pour le commissaire chargé de l’euro 01h Rehn, l’accord constitue un élément clé de la réponse européenne à la crise de la dette souveraine. « Avec cet accord, nous avons une chance réelle de tourner la page en passant de la phase de stabilisation à celle de la stimulation de la croissance et de la création d’emplois », a-t-il considéré.

Selon le président de la BCE, Mario Draghi, « il est important que les principales forces politiques grecques s’approprient le programme » et que sa mise en oeuvre soit « surveillée de manière adéquate ». Le directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a indiqué qu’elle présenterait l’accord aux membres de l’organisation internationale durant la 2ème semaine de mars à condition que la Grèce mette en oeuvre d’ici fin février les « actions prioritaires » auxquelles elle s’est engagée. Mardi dans la matinée, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, s’est félicité que l’accord « ferme la porte à un défaut incontrôlé » qui aurait plongé la Grèce dans « le chaos », reprenant à son compte des propos de M. Papademos.

Conscient du « lourd » coût social qu’impliqueront les réformes à entreprendre, il a estimé que les réformes étaient néanmoins nécessaires « depuis longtemps ». La ministre danoise de l’Economie Margrethe Vestager a aussi salué un accord qui permettra de « stabiliser l’économie grecque et européenne ». PSI. Le 2ème programme grec implique une participation des secteurs privé (PSI) et institutionnel (OSI) à la restructuration partielle de la dette grecque.

M. Jean-Claude Juncker a fait état d’« efforts substantiels » de leur part. Notamment, la décote opérée sur les titres détenus par les créanciers privés atteindra 53,5% de la valeur nominale d’un titre de façon à réduire le ratio de la dette grecque par rapport au PIB de 160% à 120,5%, un niveau très proche des 120% requis par le Conseil européen. « Afin d’atteindre ce niveau et de garantir que le financement du secteur public soit limité à 130 milliards d’euros durant la période du programme, plusieurs heures de négociations ont été nécessaires, et ce fut notre tâche principale cette nuit », a reconnu M. Rehn. Il a insisté sur le caractère unique du PSI de la restructuration de la dette grecque, afin d’isoler le cas grec des deux autres pays sous programme (Portugal, Irlaride). Mme Lagarde a insisté sur deux « progrès significatifs » enregistrés après 13 heures de négociations: le ratio dette/PIB grec est passé de « 129% à 120,5% » et l’aide publique requise n’excèdera pas 130 milliards d’euros.

La contribution du FMI au programme grec, qualifiée de « substantielle » par l’Eurogroupe (voir notre document), n’est pas encore connue mais sa proportion par rapport à l’enveloppe globale pourrait être sensiblement réduite. Il reviendra au Fonds européen de stabilité financière (FESF) d’octroyer des prêts à la Grèce alors que le premier programme grec reposait sur des prêts exclusivement bilatéraux. Sur les 130 milliards d’euros promis, « 30 milliards » serviront à rehausser les nouveaux titres que les créanciers privés recevront, « 5,5 milliards » iront au paiement d’intérêts dus sur les titres arrivant à échéance, « 35 milliards » serviront à garantir le système des banques centrales nationales pendant la période d’échange de dette où la Grèce sera considérée en défaut partiel, a indiqué le directeur exécutif du FESF Kiaus Reghing. 23 autres milliards seront mobilisés « si nécessaire » pour recapitaliser les banques grecques. La Grèce lancera « dans les prochains jours » son offre d’échange d’obligations, a indiqué M. Juncker, qui s’attend à « un niveau de participation élevé du secteur privé ».

Les taux d’intérêt fixés pour les nouveaux titres seront les suivants: « 2% jusqu’à 2014, 3% entre 2015 et 2020 et 4,3% au-delà », a-t-il ajouté. Les autorités grecques ont annoncé qu’elles légiféreraient pour inscrire dans les titres régis par le droit grec des clauses d’action collective. Ces clauses pourraient être activées pour contraindre les créanciers réticents à accepter les conditions de l’échange de dette. L’opération financière devra se terminer d’ici à l’échéance du 20 mars, date à laquelle la Grèce doit rembourser près de 15 milliards d’euros à ses créanciers. OSI. Afin de garantir que la trajectoire de la dette grecque soit soutenable, les créanciers institutionnels ont accepté de faire des efforts supplémentaires. Les Seize ont accepté une nouvellE fois de réduire de 1,5% les taux d’intérêts aux prêts octroyés à la Grèce dans le cadre du ler programme (73 milliards d’euros sur les 110 prévus ont été octroyés).

Cette mesure devrait permettre une économie de 1,4 milliards pour Athènes (réduction du ratio dette/PIB grec de 2,8%). Les banques centrales nationales détenant des titres grecs acceptent aussi de renoncer au plus-values perçues sur leurs titres d’ici 2020, soit une nouvelle économie de 1,8 milliard (réduction du ratio dette/PIB grec de 1,8%). C’est dans ce cadre que la BCE, qui a transféré en catimini aux banques centrales nationales ses titres grecs pour une valeur de 40 milliards d’euros, devrait participer à l’effort demandé aux créanciers. M. Draghi n’a fait aucun commentaire à ce sujet. Réformes.

En échange de cette aide financière sans précédent, la Grèce devra mettre en oeuvre un paquet draconien de réformes budgétaires et macro-économiques. Son parlement a voté, début février, en faveur de cette cure d’austérité (EUROPE n°10552). Sont notamment prévues une baisse de 22% du salaire minimum dans le secteur privé, 15 000 suppressions d’emplois dans la fonction publique en 2012 (150 000 d’ici 2015). « C’est le chemin le moins difficile pour les Grecs », a assuré M. Rehn, pour qui le pays a vécu trop longtemps au-dessus de ses moyens comme en témoignent ses coûts unitaires du travail élevés.

Le chômage, qui a doublé depuis 2009 en passan de 9% à 18% de la population active, devrait rester à ce niveau pratiquement jusqu’à la fin de la décennie. Pour pallier le coût social élevé du programme d’austérité, aucun prélèvement fiscal supplémentaire n’est prévu d’ici 2014 si la Grèce respecte ses engagements. D’autres mesures sont censées stimuler la compétitivité car Athènes ne sortira de l’ornière que si elle renoue avec la croissance. Un certain nombre de professions réglementées seront ouvertes à la concurrence. Le fait que les prix continuent à augmenter malgré la forte récession qui sévit sera analysé en détail.

La Grèce mettra aussi sur pied un système de prélèvement fiscal digne de ce nom afin de lutter contre l’évasion fiscale très répandue. Les privatisations devront rapporter 19 milliards d’euros d’ici 2015, contrairement aux 50 milliards requis précédemment. Surveillance accrue. La Commission européenne a reçu mandat de renforcer « significativement » sa ‘task force’ qui sera désormais présente de manière « permanente » à Athènes. Des experts nationaux viendront gonfler les rangs de cette équipe. La Commission accroîtra aussi sa capacité de surveillance de la mise en oeuvre du 2ème programme, notamment au sein du ministère grec des Finances. M. Barroso a aussi indiqué que ses experts en matière de lutte contre le chômage des jeunes seront à Athènes « la semaine prochaine ». « Afin d’améliorer la mise en oeuvre du programme, nous avons aussi décidé de créer un compte séquestré à travers lequel la Grèce paiera un montant équivalent au remboursement de la dette sur le trimestre à venir », a souligné M. Rehn, persuadé que cette démarche accentuera le caractère conditionnel de l’aide financière octroyée. (MB)

Source: Agence Europe