Pour sa réception du nouvel an, le CSV a surtout tenu à unir ses troupes en vue des élections de juin. C’est en misant sur l’unité qu’il veut défendre son statut de n°1
Après une année 2008 riche en rebondissements et qui aura fait apparaître, notamment dans le cadre du vote sur l’euthanasie, l’une ou l’autre petite fissure au sein du CSV, le parti du Premier ministre Jean-Claude Juncker s’était donné rendez-vous, hier soir, au centre culturel de Niederanven pour sa traditionnelle réception de nouvel an.
Un parterre de plus de 700 membres : les instances dirigeantes du parti chrétien-social avaient apparemment une idée en tête, celle de rassembler l’ensemble des troupes afin que le parti aborde cette année électorale rassemblé. «On ne peut gagner une élection que si on parvient à former une véritable unité. Le CSV a toujours réussi à offrir une perspective durable à ses membres et à l’ensemble des citoyens du pays. Voilà où réside la clé du succès», a ainsi souligné le secrétaire général, Marco Schank.
Le choix du slogan qui devra amener le CSV jusqu’à l’échéance du 7 juin prochain n’étonne ainsi guère : «Zesumme wuessen» (Grandir ensemble). Il est revenu au président François Biltgen d’expliquer aux membres et aux dirigeants du parti quels mots d’ordres et quelle politique se cache derrière ce nouveau slogan.
«Au service du pays»
«Nous allons continuer à marcher sur une politique imprégnée de sagesse. Cette dernière va d’ailleurs nous permettre de sortir renforcés de la crise qui nous hante actuellement», a précisé d’emblée le président du CSV.
Le développement d’une société solidaire et cohérente qui peut s’appuyer sur une croissance économique saine sont deux des vecteurs pour lesquels le parti de François Biltgen veut s’engager.
Afin d’y parvenir, le président du CSV veut avoir derrière lui l’ensemble du parti qui sera impliqué étroitement dans l’élaboration du programme électoral.
Le Premier ministre Jean-Claude Juncker a quant à lui fait référence à une autre valeur que le CSV entend continuer à respecter : la sincérité. «Je ne veux pas cacher aux citoyens que les prochaines années vont devenir dures à vivre. J’espère seulement qu’ils pourront faire la part des choses et offrir leur confiance à un parti qui est prêt à donner des réponses claires aux problèmes qui se posent», a ainsi lancé l’homme fort du CSV, qui a tenu à souligner en guise de conclusion que son parti «se trouve au service du pays et de ses citoyens, mais qu’il n’en est pas le maître. L’intérêt du pays prime dans l’ensemble de nos actions.»
Source: LE QUOTIDIEN du 8 janvier 2009 / Page 5 / David Marques