Un projet de loi pour figurer sur la carte d’lnternet

Autoroutes de l’information: Un projet de loi vise à améliorer la connectivité du Luxembourg avec le réseau mondial Internet

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C’est désormais un fait établi: le Luxembourg n’est pas un pôle d’attraction européen d’lnternet. «Les autoroutes de l’information ne passent pas par le Luxembourg, qui d’ailleurs ne figure pas sur la carte européenne du réseau Internet», écrivait le Conseil économique et social dans son avis sur les télécommunications rendu en avril.

Or, dans un souci de compétitivité et pour répondre aux objectifs du processus de Lisbonne, le gouvernement souhaite positionner le pays comme un «centre d’excellence» pour les activités de commerce électronique.

Le projet de loi sur la construction des «autoroutes de l’information» qui vient d’être déposé par le ministre des Communications doit aider à atteindre cet objectif. Le but est d’autoriser l’Etat à charger un organisme de droit public ou privé de la construction et de l’exploitation d’un ou plusieurs centres primaires d’accès à Internet.

Actuellement, «les capacités de connexion aux réseaux internationaux sont suffisantes»; en revanche, «les prix pratiqués sont très élevés en comparaison avec les pays voisins, et la diversité de l’offre de fournisseurs d’accès est insuffisante», note le ministre en charge des Communications, Jean-Louis Schiltz, dans l’exposé des motifs introduisant le texte de loi.

Le Grand-Duché devra se connecter directement à l’Allemagne et aux Pays-Bas, les deux centres primaires les plus proches, en plus de la Belgique. «Cette connexion (…) est vitale pour le développement à venir des services de la société de l’information au Luxembourg», estime le gouvernement. Cette connexion permettra de faire face à une croissance exponentielle de la demande. Mais le point de désaccord concerne l’échéance.

«En l’absence d’initiatives privées, il revient aux pouvoirs publics de prendre l’initiative», estime le ministre, qui affirme que «l’alternative consistant à décider de ne rien faire à ce stade risque de compromettre à très brève échéance la compétitivité du Luxembourg dans le domaine des technologies de l’information et des communications».

Source: La Voix du Luxembourg, 1 septembre 2006, MB