Le gouvernement tend à remédier à l’inadéquation entre l’offre et la demande en matière de structures d’accueil pour enfants
Malgré les efforts considérables consentis ces dernières années par les différents acteurs (communes, secteur conventionné, Etat), l’offre en matière de structures d’accueil continue à rester en deçà de la demande. Les chiffres du Statec révèlent que le nombre d’enfants habitant au Luxembourg et âgés de 0 à 14 ans s’élevait en 2004 à environ 85.000 enfants. Or, des prestations d’accueil cofinancées par le ministère de la Famille n’ont été sollicitées en 2004 que par les familles de 8.000 enfants.
Adaptation des horaires aux besoins réels des familles
S’y ajoute que le problème ne se pose pas seulement au niveau des places disponibles mais également au niveau des horaires. Ceux-ci sont souvent mal adaptés aux besoins réels de beaucoup de familles dont les parents travaillent par exemple à des horaires variables.
Afin de remédier à ces lacunes et encourager les responsables communaux à organiser un accueil flexible pour enfants, le ministère de la Famille a aménagé les modalités selon lesquelles l’agrément est attribué aux gestionnaires des structures d’accueil pour enfants. Ainsi, le règlement grand-ducal du 20 juillet 2005 concernant l’agrément à accorder aux gestionnaires de maison relais pour enfants prévoit entre autres l’instauration de plages d’ouverture plus souples et l’extension des activités offertes.
En réponse à une question parlementaire, la ministre de la Famille, Marie-Josée Jacobs, a précisé dans ce contexte que les communes désireuses d’instituer une maison relais disposent de trois options. Les communes ou syndicats de communes peuvent elles-mêmes assumer la gestion des maisons relais et faire exécuter les missions de celles-ci par leur propre personnel. Elles peuvent limiter leur rôle à la gestion et confier l’exécution des missions incombant aux maisons relais à des prestataires externes ou, troisième possibilité, confier également la gestion à un externe.
Parents de jour
Ces efforts pour parvenir à une extension de l’offre des structures d’accueil pour enfants et mieux prendre en compte les besoins spécifiques des familles s’ajoutent à d’autres mesures en la matière, notamment à un projet de loi récemment déposé et visant à attribuer aux parents de jour un statut professionnel légal.
Sans formaliser excessivement, le projet de loi tend à assurer la sécurité des enfants en exigeant des infrastructures adéquates et le respect de normes d’hygiène. En requérant tous les deux ans un extrait du casier judiciaire, l’agrément attribué par le ministère de la Famille garantit l’honorabilité de la personne désireuse d’exercer la fonction de parent de jour. Par ailleurs, le projet de loi projette d’instaurer une formation initiale et continue pour les parents de jour et prévoit leur affiliation à la sécurité sociale.