Le projet de loi 5501 aménage le dispositif de mesures destinées à faire baisser le chômage
En adaptant les modalités d’attribution à diverses aides à l’emploi (formation, mobilité, création d’entreprises, réemploi), le projet de loi vise à activer les demandeurs d’emploi dès leur inscription à l’ADEM. Une attention particulière est portée aux jeunes et aux chômeurs âgés.
Le projet de loi qui implique la modification de quatre textes législatifs a été une première fois à l’ordre du jour de la commission parlementaire du Travail et de l’Emploi le 11 janvier 2006.
A côté de cette initiative législative, le ministre de l’Emploi, François Biltgen, a mis en chantier un projet de loi sur les initiatives sociales en faveur de l’emploi. En insistant sur leur efficacité sociale et leur transparence financière, le projet de loi 5144 attribue une base légale définitive et complète à celles-ci. Par ailleurs, il vise à instaurer l’accès limité des initiatives sociales aux marchés publics.
Les deux projets de loi s’inscrivent dans une action politique déterminée et volontariste qui tend à réduire le chômage au Luxembourg. D’autres réformes visent la formation. “Certes, la formation ne relève pas forcément du département du travail, mais la formation des chômeurs n’est pas une fin en soi, elle a pour objectif de décrocher un emploi durable”, insiste le ministre.
Quant aux mesures de mise au travail pour jeunes, François Biltgen entend initier un changement de mentalité. Beaucoup de jeunes perdent des yeux que la tâche qu’ils exercent dans le cadre d’un contrat d’auxiliaire temporaire (CAT) auprès d’une institution publique n’est que provisoire. “Nous envoyons beaucoup de jeunes en CAT auprès de l’Etat ou des communes. Ils sont contents, les autres fonctionnaires aussi, leurs parents de même car ils croient que leur enfant a un emploi dans la fonction publique. Mais douze mois plus tard, ils retournent au chômage. C’est contreproductif à l’extrême”, constate François Biltgen
Pour y remédier, des dispositions du projet de loi 5501 prévoient de limiter la durée maximale de l’engagement à neuf mois et de fixer la rémunération à 80 pour cent du salaire social minimum. Parallèlement, le temps de travail hebdomadaire serait réduit de 40 heures à 32 heures afin de permettre au jeune de rechercher plus intensément un emploi durable et de participer à des formations.
De même, François Biltgen envisage-t-il au cours de cette année d’élaborer et de faire passer une loi sur la sauvegarde de l’emploi dans des entreprises en difficulté.
La lutte contre le chômage menée par le gouvernement et en particulier par François Biltgen ne va cependant pas donner lieu à un démantèlement du dispositif de protection contre le licenciement. De même, le ministre de l’Emploi a exclut la modification du montant de l’allocation de chômage s’élevant à 80 pour cent du dernier revenu.