La préparation de la présidence luxembourgeoise de l’UE au premier semestre 2005 était au centre des discussions du Conseil de Gouvernement du 18 novembre 2004
A cet égard, les membres du gouvernement ont notamment abordé le processus de Lisbonne lancé en 2000 avec pour objectif de faire de l’Union Européenne jusqu’en 2010 l’économie de la connaissance la plus compétitive du monde. Il incombera à la présidence luxembourgeoise de procéder à la révision du processus. D’ores et déjà, le sommet européen de mars 2005 est en grande partie réservé à ce thème.
Au début du mois de novembre, un groupe d’experts de haut niveau dont le luxembourgeois Romain Bausch, directeur général de la SES Global, a dressé un bilan sans concession sur l’état d’avancement du processus de Lisbonne. Le groupe de travail a notamment pointé du doigt le manque de moyens affectés à la recherche et l’innovation par les pays membres de l’Union Européenne et le taux d’emploi européen nettement inférieur à celui des Etats-Unis.
Au sujet de la relance du processus de Lisbonne, le Premier ministre, Jean-Claude Juncker, a estimé à l’issue du Conseil « qu’il ne suffit pas seulement de renforcer la compétitivité économique européenne, mais de renforcer la cohésion et l’équilibre social ainsi que le développement durable en matière d’écologie afin de préparer le terrain pour un modèle social européen. »
Dans le domaine de la politique nationale, la ministre de l’Education a présenté au Conseil de Gouvernement un premier avant-projet de loi portant création d’un lycée-pilote. Il s’agit de la mise en œuvre d’une école-pilote à journée continue (Ganztagsschule) au niveau de l’enseignement postprimaire.
L’accord de coalition entre le CSV et le POSL stipule que l’école-pilote s’inscrira dans la logique de l’autonomie des établissements et de la diversification de l’offre scolaire. Elle sera dotée d’un accompagnement scientifique et fera l’objet d’une évaluation régulière de ses objectifs.