Dans un entretien avec La Voix du Luxembourg, (édition du 2 septembre), le ministre de la Coopération, Jean-Louis Schiltz, a esquissé les priorités qu’il entend réaliser à son nouveau poste.
Dans un entretien avec La Voix du Luxembourg, (édition du 2 septembre), le ministre de la Coopération, Jean-Louis Schiltz, a esquissé les priorités qu’il entend réaliser à son nouveau poste.
« Notre parti a toujours fait une priorité de la politique de Coopération. En tant que secrétaire général, je me suis attelé à ce que le Luxembourg consacre 1% du revenu national brut à la coopération, et c’est toujours notre objectif. Pour l’instant, nous sommes à 0,84% en 2004. La coopération est un domaine où le Luxembourg montre qu’il sait partager avec les plus démunis. »
Une attention particulière pour les besoins des ONG
« Les organisations non gouvernementales – il y en a 80 pour l’instant au Luxembourg – jouent à ce niveau un rôle essentiel et ma porte leur sera toujours ouverte. Je les rencontrerai tour à tour dans les semaines qui viennent. Je compte aussi beaucoup sur la contribution de la société civile et l’engagement des bénévoles. C’est là que se situent mes priorités. »
« Il reste suffisamment à faire »
Quant au principe des pays cibles sur lesquels se concentre l’effort luxembourgeois en matière de l’aide au développement :
« Il y aura une évolution en la matière. Le programme de coalition prévoit de réviser les critères de détermination des pays cibles. Il est trop tôt pour dire s’il en ressortira un changement.
On ne s’engage pas dans un pays en voie de développement du jour au lendemain tout comme on ne se retire pas d’un jour à l’autre d’un pays cible. 70% de la coopération bilatérale se fait avec les pays cibles. Actuellement, nous investissons surtout dans le secteur social, la santé et l’éducation. Après trois semaines d’activité, mon analyse est qu’il reste suffisamment à faire dans tous les pays cibles pour les maintenir sur cette liste. La lutte contre la pauvreté restera l’objectif de la politique de coopération. »
« Le fait qu’il y ait continuité ne doit pas étonner »
Interrogé s’il existe une différence entre une politique de coopération menée « façon » chrétiens-sociaux et une politique de coopération « à la libérale », Jean-Louis Schiltz a estimé : « Ce que vous appelez politique de coopération façon libérale est en réalité une politique qui a été élaborée par la coalition CSV-DP. Donc, de ce point de vue là, le fait qu’il y ait continuité ne doit pas étonner. Maintenant, chacun peut y mettre ses accents. Les nôtres seront définis dans les mois à venir, outre ceux que je vous ai présentés.