A la recherche d’un concept dynamique et innovateur pour les friches industrielles de Wiltz

Localiser des entreprises et instituts opérant dans ce domaine à travers un concept global pour l’Oesling, au milieu des Ardennes, région où de telles technologies, surtout en relation avec l’eau et le vent, se laissent facilement expérimenter, est sûrement une vision intéressante de développement écologique à long terme. Ceci permet également du financement public à travers des objets de développement précis.

Le site de Wiltz, centre ardennais, s’apprête sûrement bien pour lancer de telles démarches.

Malheureusement, le terrain de l’Eurofloor, doit tout d’abord être réaffecté, une réaffectation dont la réalisation sera énormément coûteuse, d’autant plus que, comme déjà décrit sous le paragraphe image de marque , les exigences de la part des entreprises comportent souvent aussi l’existence de constructions nouvelles et faciles à aménager.

Il faut enfin dépasser le stade d’étude du sol et des solutions à court terme dans ce dossier.

La polémique actuelle autour des moyens et des voies de financement de l’assainissement du terrain s’avère plutôt restrictive que créatrice, dans la mesure où les objectifs s’orientent de plus en plus suivant les difficultés des moyens de financement actuels , au lieu de corréler les moyens futurs de financement dans le contexte d’un concept dynamique et innovateur.

Il faut également se rendre compte qu’il ne suffit plus de réaliser des projets ponctuels et de prestige pour valoriser l’image d’une ville. Sans concept global d’aménagement et de stratégie de marketing de la ville , au-delà de l’espace électoral et auprès de tous les acteurs économiques, il est clair qu’on devient facilement victime des influences extérieures, tel qu’il semble à présent le cas pour Wiltz suite à l’extension d’une grande surface située sur l’axe entre Wiltz et la Belgique.

Notons encore que la réaffectation des sites est un problème de dimension européenne, commun aux vieilles régions industrielles et de localisation de la phase fordiste du 4e Kondratieff, sites souvent aux exigences écologiques réduites.

Ainsi, en 2001, d’après le ministre wallon de l’Environnement et de l’Aménagement du territoire Michel Foret, on dénombre en Wallonie quelques 2800 sites totalisant 11500 ha dont 3500 seraient assainis à 90 %.Parallèlement on est confronté à une demande croissante de parcs d’activités.

D’où la nécessité d’une démarche systématique et d’un concept global.

Jérôme Muller

CSJ-Wiltz