Lors de sa réunion du 14 novembre 2002, le Conseil de Gouvernement a approuvé le projet de loi portant création de l’Université de Luxembourg. En date du 28 novembre, la ministre en charge de l’enseignement supérieur, Madame Erna Hennicot-Schoepges, a présenté les objectifs et les priorités de ce projet à la presse luxembourgeoise.
Les principes fondateurs de la future université sont notamment l’interdisciplinarité, des formations liées étroitement à des activités de recherche, la coopération internationale, le multilinguisme, ainsi que la mobilité tant des étudiants que des enseignants et des chercheurs.
L’université sera organisée sous forme d’établissement public jouissant de l’autonomie financière, administrative, pédagogique et scientifique. La ministre a souligné que « l’Etat n’interviendra aucunement dans le choix des contenus ». La gestion de l’Université sera assurée par un conseil de gouvernance contrôlant les activités de l’Université et déterminant sa politique générale et ses choix stratégiques. Le pouvoir exécutif incombe au recteur tandis que le conseil universitaire, composé des représentants de tous les personnels de l’Université, règlera les affaires pédagogiques et scientifiques.
Formations et diplômes
L’université, devant accueillir d’ici 2009 jusqu’à 5000 étudiants, dispensera des formations initiales (1er cycle), avancées et doctorales, sanctionnées par le grade de bachelor, respectivement celui de master et du doctorat.
En ce concerne les formations du 3ième cycle, l’accent sera mis tout particulièrement sur une formation et une recherche de pointe dans des domaines essentiels pour le développement économique du Luxembourg. Des atouts déjà existants peuvent être ainsi valorisés dans les secteurs bancaire, financier et ceux des médias et des télécommunications.
En attirant l’attention sur la situation économique particulière du Luxembourg (forte dépendance du secteur financier, secteurs économiques orientés à quelques exceptions près vers des marchés étrangers), Mme Hennicot-Schoepges a souligné « qu’il faut chercher de nouveaux créneaux pour favoriser le développement économique du Grand-Duché ». En effet, la décision des entreprises actives dans des secteurs de pointe de s’implanter dans une région est souvent liée à la présence de structures universitaires et de recherche.
Tout comme l’existence d’infrastructures modernes et la politique fiscale favorable aux entreprises, l’Université de Luxembourg contribuera à une production à haute valeur ajoutée, et dès lors à la diversification du site industriel national.
Trois Facultés
La future Université comprendra trois facultés :
la Faculté des Sciences, de la Technologie et de la Communication,
la Faculté de Droit, d’Economie et de Finance
la Faculté des Lettres, des Sciences Humaines, des Arts et des Sciences de l’Education.
Elles seront établies sur les sites de Belval-Ouest ( Sciences et Technologie), de Luxembourg Limpertsberg (Droit, Economie, Sciences Humaines) et de Walferdange (Sciences Sociales et Education)
L’enseignement dispensé se caractérisera par son multilinguisme (allemand, français et anglais), ainsi que par l’accompagnement personnalisé des étudiants suivant le modèle anglo-saxon du tutorat.
En outre, la ministre a indiqué qu’elle est consciente de la problématique des logements d’étudiants. Elle présentera des plans précis dans les prochains mois pour remédier à la pénurie des logements d’étudiants.
Pour que l’Université puisse commencer ses activités dès la rentrée 2003/2005, Erna Hennicot-Schoepges a également exprimé le souhait que la Chambre des Députés procède au vote du projet de loi avant la fin de la session parlementaire actuelle, donc avant l’été 2003.