Le ministre du budget, Luc Frieden, a présenté, jeudi 21 novembre 2002 les amendements gouvernementaux au projet de budget 2003 à la presse luxembourgeoise. Le projet amendé prévoit un recul des recettes de l’ordre de 119 millions d’Euros et des dépenses de l’ordre de 116 millions d’Euros.
La diminution des recettes s’explique par les incertitudes conjoncturelles pour l’année prochaine (risque de conflit militaire en Proche Orient, faiblesse persistante de l’économie mondiale en général et des marchés financiers en particulier).
En ce qui concerne les réductions budgétaires, il y a lieu de relever qu’aucune mesure sociale n’est remise en cause. De même, le gouvernement maintient les investissements publics au niveau élevé prévu dans le projet initial.
Les réductions prévues par le gouvernement concernent essentiellement des dépenses liées directement à l’évolution du PIB. Ainsi, en raison du ralentissement économique, la participation de l’Etat dans les régimes de pension et de maladie diminuera de 18 millions d’Euros. Les mêmes dispositions valent pour la coopération au développement et la recherche. Tout en gardant leurs pourcentages respectifs du PIB, les dépenses prévues dans ces domaines diminuent de 14,3 millions d’Euros.
Lors de la conférence de presse, Monsieur Luc Frieden s’est félicité de la politique financière et budgétaire menée pendant les années 1999 et 2000, marquées par des recettes budgétaires extraordinaires. L’alimentation des réserves budgétaires et l’augmentation des avoirs des fonds spéciaux a permis de constituer des réserves de l’ordre de 3,12 milliards d’Euros.
Ces réserves constituées en dépit de critiques massives permettent de continuer une politique sociale active, ainsi que de poursuivre les projets d’investissements en cours. A ce sujet, le ministre du budget a rappelé la volonté du gouvernement d’éviter tout effet négatif sur la croissance et de ne toucher à rien de ce qui pourrait freiner la consommation.