Réunion des Ministres du Benelux en charge des questions d’asile et d’immigration

Réunion des Ministres du Benelux en charge des questions d’asile et d’immigration

Sous la présidence de Luc Frieden, Ministre luxembourgeois de la Justice, les Ministres du Benelux en charge des questions d’asile et d’immigration se sont réunis, lundi, 9 juillet 2001 au château de Senningen. Outre Monsieur Frieden, ont participé à la réunion les Ministres de l’Intérieur belge et néerlandais, Antoine Duquesne et Benk Korthals, la Secrétaire d’Etat néerlandaise Ella Kaalsbeeck, ainsi que Michel Wolter, Ministre luxembourgeois de l’Intérieur.

Pour l’heure, la politique en matière d’asile et d’immigration n’est harmonisée que de façon insuffisante au niveau communautaire. Des différences substantielles concernant l’accueil, c’est-à-dire les droits et obligations des demandeurs d’asile en phase d’examen, et les procédures (délais, possibilités de recours) continuent à persister entre les pays membres de l’UE.

Ainsi, la Belgique, qui assure maintenant la présidence tournante de l’Union Européenne jusqu’à la fin de l’année, a fait de l’élaboration d’une politique commune en matière d’asile et de migration une de ses priorités.

Lors d’une conférence de presse, les Ministres ayant participé à la réunion ont souligné que les pays du Benelux sont confrontés tous les trois à des flux migratoires importants et connaissent donc des problèmes similaires. La Belgique tout comme la Hollande et le Luxembourg ont un intérêt commun à coordonner étroitement leurs positions en matière d’asile et d’immigration.

Le Ministre luxembourgeois de la Justice, Luc Frieden, a estimé qu’il est nécessaire d’harmoniser les conditions d’accueil au niveau européen en vue de prévenir le déplacement massif des demandeurs d’asile vers des pays offrant des conditions de séjour plus favorables. A ce sujet, Antoine Duquesne, Ministre de l’Intérieur belge, a évoqué la situation actuelle en Belgique. Depuis la mise en place d’un soutien assurant les besoins de base (logement, nourriture, assistance médicale) au lieu du soutien financier précédant, le nombre de demandeurs d’asile a fortement baissé.

Selon Monsieur Duquesne, les questions-clés que la présidence belge entend soumettre aux Etats membres de l’UE en matière d’immigration sont les suivantes : Dans quelle mesure, les pays membres de l’Union sont-ils prêts à s’ouvrir à l’immigration ? Quelles seront les conditions d’accueil ? Quelles mesures sont prévues en vue de l’intégration des nouveaux résidents ?

Les autres priorités de la présidence belge dans ce domaine traitent des conditions de regroupement familial, de mesures contre l’immigration clandestine, de la lutte contre la traite des êtres humains, du développement de mesures cohérentes en matière de repatriement, de la prévention et de la gestion commune des flux migratoires ainsi que du développement de partenariat avec les pays d’origine.