Pour Jean-Louis Schiltz, ministre de la Coopération, l’aide au développement offre des possibilités à des entreprises luxembourgeoises désireuses de s’établir sur de nouveaux marchés.
“La coopération et les entreprises n’appartiennent pas à deux mondes différents. Il convient de créer des synergies intelligentes », a expliqué le ministre de la Coopération lors d’une conférence de presse. « C’est au travers de ces synergies intelligentes que nous obtiendrons non pas 1+1=2, mais 1+1=3. » Or, il n’est pas question de lier l’aide au développement désormais à l’obligation pour les pays bénéficiaires de travailler par la suite avec des entreprises luxembourgeoises. Ainsi, Jean-Louis Schiltz a-t-il souligné « que nous ne voulons pas d’une aide liée. « Cette politique n’a jamais été pratiquée au Luxembourg. C’est une voie que nous ne voulons pas prendre et qui va à l’encontre de toutes les règles de l’Union européenne et de l’OCDE. »
Quant aux projets économiques susceptibles d’offrir des opportunités aux entreprises luxembourgeoises, il s’agit de contrats pour la construction d’infrastructures, de contrats pour équipements et fournitures, notamment dans les domaines de l’irrigation et de la santé (l’entreprise Dometic, spécialisée dans le domaine de la chaîne du froid) et des contrats de service, marchés souvent remportés par des bureaux d’étude luxembourgeois.
Le ministre de la Coopération a souligné l’exemple du secteur financier et de la microfinance. « Les résultats dépassent de loin nos espérances », s’est réjoui Jean-Louis Schiltz. Autre exemple cité : l’établissement de la société des satellites SES au Vietnam.
A côté du El Salvador le Vietnam est le deuxième pays-cible de la coopération dont le développement économique devrait permettre à terme le retrait des missions de coopération luxembourgeoises.