Lors d’un discours, à l’occasion de sa nomination en tant que docteur en droit, honoris causa, de l’université américaine Sacred Heart, samedi, 1 juillet, Luc Frieden, ministre de la justice, a soumis des propositions concrètes en matière de politique commune de liberté, de sécurité et de justice
Le discours du Ministre Luc Frieden à la Sacred Heart University
Ainsi, le plus ancien en rang des ministres européens de la Justice s’est prononcé pour l’introduction d’un code pénal européen pour les crimes graves transfrontaliers. En fustigeant le fait, qu’à l’heure actuelle, les frontières européennes arrêtent la police mais pas les criminels, Luc Frieden a insisté sur la nécessité de renforcer la coopération policière européenne. A cet égard, le ministre a prôné l’abolition des frontières pour les policiers dans certaines situations, l’interconnexion des banques de données policières, la création d’une police judiciaire européenne pour certains crimes, ainsi que la constitution d’une unité commune de gardes frontières européens.
Dans le domaine du droit civil, Luc Frieden a plaidé pour des règles communes relatives aux effets transfrontaliers et à la reconnaissance des mariages, partenariats et séparations de couples.
Par ailleurs, le ministre luxembourgeois de la Justice a prôné la refonte des mécanismes décisionnels en matière de politique commune de liberté, de sécurité et de justice en proposant une présidence élue de deux ou trois ans du conseil des ministres de la Justice et des Affaires intérieures.