François Biltgen: «Nous avons préparé une base saine, qui nous permettra de répondre aux problèmes structurels et de garantir un avenir sûr pour le pays et ses citoyens»
Un mois avant la déclaration sur l’état de la nation de Jean-Claude Juncker, le CSV a tenu à faire le point hier, à propos des discussions sur le paquet de réformes à venir. Des réformes que le parti et le groupe parlementaire veulent aborder calmement, selon les principes du parti et dans la continuité des réformes entreprises par le passé.
Le CSV se veut le guide de la nation sur le chemin menant à la compétitivité, à l’emploi et à un budget en équilibre, comme le souhaite l’Etat et l’a exprimé le Premier ministre lors de sa déclaration sur l’état de la nation en octobre. Un chemin, De séchere Wee, en partie déjà balisé par le parti lors de la précédente période législative, et sur lequel il ne serait pas question de perdre des gens en cours de route.«Nous avons préparé une base saine, qui nous permettra de répondre aux problèmes structurels et de garantir un avenir sûr pour le pays et ses citoyens», a indiqué hier François Biltgen, le président du parti, car comme l’a souligné avant lui Jean-Louis Schiltz: «Ne rien faire ne fait pas partie des alternatives du CSV.»
C’est pourquoi le parti chrétien-social met son grain de sel dans les discussions sur les réformes qu’il veut attaquer de trois manières différentes. Dans la continuité des rails posés lors de la précédente période législative, avec calme pour «ne pas faire de politique pour le plaisir de faire de la politique, mais pour l’avenir» et enfin dans le respect des principes de base du parti, qu’est la solidarité, comme l’a résumé le secrétaire général.
Limiter les dépenses
Pour pouvoir maintenir la solidarité, il faut rester compétitif, donc trouver le moyen de financer cette solidarité. Car même si le CSV a voulu atténuer la portée du déficit budgétaire que connaît le pays – «nous avons un déficit budgétaire. La croissance l’a fait baisser, mais il existe et nous ne pouvons pas affirmer que tout va bien, même s’il est possible de vivre avec» en comptant sur les réserves -, la troisième place européenne occupée par le Luxembourg en matière de croissance risque de s’essouffler. Le parti préconise de revenir à des finances saines en évitant la croissance trop rapide des dépenses de l’Etat, notamment en réduisant les dépenses automatiques de l’Etat. Le parti pose également la question à savoir si «les dépenses de l’Etat doivent continuer d’augmenter à cause de l’indexation. Le diagnostic étant établi, il faut trouver des remèdes et les dosages appropriés. Pour ce faire, le parti compte d’une part sur les résultats de la tripartite et d’autre part sur les propositions du Premier ministre dans sa déclaration sur l’état de la nation le 2 mai.
Michel Wolter, président du groupe parlementaire, indique d’ores et déjà que le parti n’envisage pas de politique budgétaire austère ou de suppressions, mais des modifications. De plus, il ne s’agirait pas d’isoler les problèmes ou uniquement d’abaisser le déficit, mais de créer une marche de manœuvre.
Source: La Voix, 7 avril 2007, journaliste Sophie Kieffer