Enfants et jeunes adultes vivants actuellement en dehors de leur milieu familial sur base d’une décision judiciaire

D’Äntwert op dës parlamentaresch Fro, fann der ënnert dësem Link : QP 170

 

Monsieur le Président,

 

Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que conformément à l’article 84 du Règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser une question urgente à Monsieur le Ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse et à Monsieur le Ministre de la Justice concernant les placements d’enfants en dehors de leur milieu familial.

D’après un article paru aujourd’hui dans le Luxemburger Wort, 1322 enfants et jeunes adultes vivent actuellement en dehors de leur milieu familial. Il s’agit le plus souvent de mineurs (81%) qui n’évoluent plus dans leur milieu familial sur base d’une décision judiciaire.

Selon l’ORK, des difficultés financières (eu égard notamment aux prix de l’immobilier au Luxembourg) seraient souvent à l’origine de tels placements. La perte d’un logement et par conséquent d’une adresse au Luxembourg ferait en sorte que les enfants n’auraient plus droit aux prestations familiales. Faute d’adresse et malgré l’obligation scolaire, ces enfants ne pourraient plus non plus être scolarisés.  Les difficultés financières déclencheraient parfois aussi des comportements addictifs chez les parents aboutissant au final au placement des enfants en dehors du cadre familial.

Au vu de ce qui précède j’aimerais poser les questions suivantes à Messieurs les Ministres :

  • Messieurs les Ministres sont-ils conscients de cette problématique ?
  • Comment entendent-ils venir en aide aux familles concernées ? Quels sont les correctifs envisagés pour éviter que les familles ne passent à travers les filets de protection sociale ?
  • Ne faudrait-il pas mettre en place une série de clignotants agissant en amont et permettant d’identifier les familles et enfants en difficultés avant qu’il ne soit trop tard ?
  • Messieurs les Ministres estiment-ils que les compétences des différentes instances impliquées soient assez clairement délimitées (ONE, services sociaux, autorités judiciaires etc.) ? Comment se passe la collaboration entre ces différentes instances en pratique ? Ne faudrait-il pas améliorer la coordination de celles-ci et dans l’affirmative, à quel niveau ?
  • Messieurs les Ministres disposent-ils de statistiques quant aux placements d’enfants et de jeunes adultes dans nos pays limitrophes ?

 

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma considération parfaite.

 

Marc Spautz

Député

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