Prise de position de François Biltgen, président du CSV, sur l’usage et l’enseignement des langues au Luxembourg
“S’il est vrai que le français joue un rôle important au Luxembourg depuis des siècles, et qu’il continue à ce faire, notamment dans le monde du travail, il n ‘en reste pas moins qu’un des éléments essentiels de l’identité luxembourgeoise et de l’intégration au Luxembourg est constitué par le luxembourgeois. Le sondage semble bien confirmer cette double vue. Il faut donc maintenir notre système de plurilinguisme au Luxembourg tout en l’adaptant notamment dans l’enseignement.
En effet, si le luxembourgeois doit être confirmé dans son rôle de catalysateur d’intégration, notamment au niveau oral, les autres langues, le français en premier, mais non pas exclusivement, doivent continuer à être enseignées, mais en différenciant l’enseignement dorénavant eu égard aux requis professionnels.
Si par exemple on veut aller étudier dans une université française, il faut maîtriser le français écrit comme un Français. Si on veut travailler dans la vente, il faudra surtout comprendre et parler la langue de Molière.
Le plurilinguisme doit continuer à être un atout mais non pas un écueil pour accéder au monde du travail.”
Source: Le Jeudi, 18 avril 2007