Quelle est la position du Luxembourg face aux évènements en Libye?

D’Äntwert op dës parlamentaresch Fro, fann der ënnert dësem Link: QP 652

 

Monsieur le Président,

 

Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 83 du Règlement de la Chambre des Députés, je souhaite poser une question parlementaire à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et européennes au sujet de la position luxembourgeoise relative au pouvoir en Libye.

Le Conseil de sécurité s’est réuni jeudi sur la Libye sans établir de stratégie pour un cessez-le-feu. L’émissaire de l’ONU, Ghassan Salamé, a mis en garde contre un « embrasement généralisé » en Libye après le lancement par le maréchal Khalifa Haftar d’une offensive sur Tripoli, « encouragée » selon lui par les divisions internationales. La logique militaire semble en effet prévaloir sur le terrain. Selon des diplomates, le maréchal Khalifa Haftar et son « Armée nationale libyenne » (ANL) auraient le soutien de l’Arabie saoudite, de l’Égypte, des Émirats arabes unis et de la Russie, alors que Fayez al-Sarraj et son Gouvernement d’union nationale libyen (GNA) auraient celui du Qatar et de la Turquie. Le ministère de l’Intérieur du GNA a quant à lui accusé la France de soutenir Khalifa Haftar.

J’aimerais dès lors poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et européennes:

  1. Monsieur le Ministre peut-il me préciser la position luxembourgeoise vis-à-vis du Gouvernement d’union nationale libyen (GNA) ? Est-ce toujours le gouvernement reconnu par le Luxembourg ?
  2. Dans l’affirmative, Monsieur le Ministre peut-il m’informer sur la position luxembourgeoise vis-à-vis du maréchal Haftar ?
  3. Monsieur le Ministre peut-il enfin me dire si le Luxembourg envisage de thématiser la question libyenne au niveau européen afin d’arriver à une position commune de l’Union ? Qu’en est-il, dans ce contexte, d’une réponse européenne face à la crise humanitaire du peuple libyen ?

 

Je vous prie de bien vouloir croire, Monsieur le Président, à l’expression de ma très haute considération.

 

Laurent Mosar

Député

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