Am Bulletin vun der Gemeng Biekerech “Suebelmouk” steet ze liesen, dass d’N24 am Ausgang vu Biekerech wéinst engem Dachsbau op e puer Meter agefall ass, an dowéinst scho méintelaang gespaart ass. Wëll d’N24 sech an enger Gréngzon befënnt, an den Dachs zanter 1984 geschützt ass, obligéiert den Ëmweltministère Ponts&Chaussées an direkter Noperschaft zum aktuellen Dachsbau ee neien artifiziellen Dachsbau opzeriichten, wat allerdéngs den Ament net esou einfach ze realiséieren ass.

D’Äntwert op dës parlamentaresch Fro fann der ënnert dësem Link : QP 784

Monsieur le Président,

Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 83 du Règlement de la Chambre des Députés, je souhaite poser une question parlementaire à Madame la Ministre de l’Environnement, du Climat et du Développement durable ainsi qu’à Monsieur le Ministre de la Mobilité et des Travaux publics au sujet de la protection du blaireau au Luxembourg et des conséquences y relatives pour l’entretien et l’extension de notre réseau routier.

En effet, selon le bulletin communal de la Commune de Beckerich « Suebelmouk » (no 199, juin 2019) et aussi selon nos informations, la raison de la fermeture partielle de la N24 de Beckerich à Huttange depuis des mois (« méintelaang Deelspärung » au moins depuis le 6 septembre 2018, date de la demande des P&C) serait la protection d’un terrier de blaireau en dessous du tronçon – qui se trouverait par ailleurs aussi en zone verte – en question : « D’Stroossespärung huet misse vum Réidener Regionalservice vu Ponts & Chaussées duerchgefouert ginn, wëll op puer Meter d’Strooss agefall war. De Grond vun der Verschlechterung vum Stroossenënnerbau ass een Dachsbau, deen meterlaang ënnert der Strooss verleeft. » Dans sa réponse à la précitée demande des P&C, l’Administration de l’environnement aurait imposé aux P&C, dans une instruction très détaillée (« datt den artifiziellen Dachsbau 6 Kummeren muss hunn, 3 kleng (1m x 1m) an 3 grouss (2m x 2m) Kummeren. D’Distanz zu de Kummeren muss mindestens 1 Meter bedroen, déi mat Réier vun engem Duerchmiesser vun 300 mm mateneen verbonnen (sinn)») de reconstruire « an direkter Noperschaft zum aktuellen Dachsbau een neien artifiziellen Dachsbau ». Et d’ajouter : « Schwiereg ass allerdings, datt weder de Staat, nach d’Gemeng aktuell een direkten Terrain beim Dachsbau hunn. Deemno sinn d’Virgaben vum Ëmweltministère zur Zeit schwéier ëmsetzbar. D’Spärung vun enger Stroossesäit op der N24 wäert deemno och fir déi nächst Zäit net verschwannen. » Jusqu’à ce jour, la N24 resterait toujours partiellement fermée.

J’aimerais dès lors poser les questions suivantes à Madame la Ministre de l’Environnement, du Climat et du Développement durable ainsi qu’à Monsieur le Ministre de la Mobilité et des Travaux publics :

  1. Madame la Ministre et Monsieur le Ministre peuvent-ils me confirmer les précités problèmes relatifs à un terrier de blaireau dans le cadre précis de l’entretien de la N24 de Beckerich à Huttange ?
  2. Dans l’affirmative, Madame la Ministre et Monsieur le Ministre peuvent-ils m’informer sur l’état d’avancement actuel du dossier ? Est-ce qu’un terrain approprié pour la construction du terrier artificiel a désormais été trouvé ?
  3. Dans l’affirmative encore, Madame la Ministre et Monsieur le Ministre n’ont-ils pas pensé à d’autres alternatives pour protéger l’animal en question qu’à une construction d’un terrier artificiel à proximité de la route, sachant que la plupart des blaireaux sont tués en Europe centrale par le trafic routier (cf. « Dachse in Luxemburg », Administration des eaux et forêts, 2007)? Est-il, pour le reste, scientifiquement prouvé qu’une construction artificielle est en général acceptée par le blaireau ?
  4. Dans un cadre plus large, Madame la Ministre et Monsieur le Ministre peuvent-ils me dire combien de projets routiers sont annuellement suspendus en raison de la protection du blaireau ou de toute autre espèce animale au Luxembourg ? Comment le Gouvernement entend-il empêcher à l’avenir de tels terriers en dessous des réseaux routier et ferroviaire? Et quelles sont les démarches à suivre dans le cas d’une construction de terrier en dessous d’un terrain privé ?
  5. Enfin, Madame la Ministre et Monsieur le Ministre peuvent-ils me renseigner sur la stratégie gouvernementale pour réconcilier durablement et dans des délais raisonnables à la fois les besoins d’infrastructures et de mobilité des citoyens dans toutes les régions du pays et la protection des animaux et de l’environnement ?

Je vous prie de bien vouloir croire, Monsieur le Président, à l’expression de ma très haute considération.

Martine HANSEN

Députée

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