Monsieur le Ministre Affaires étrangères et européennes envisage-t-il de suivre la résolution du Parlement Européen ainsi que des gouvernements allemand, anglais, espagnol et français en reconnaissant officiellement Monsieur Juan Guaido « comme président par intérim légitime de la République bolivarienne du Venezuela » ?

Monsieur le Président,

 

Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 83 du Règlement de la Chambre des Députés, je souhaite poser une question parlementaire à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et européennes au sujet de la crise politique au Venezuela.

En effet, le Parlement Européen a reconnu jeudi Monsieur Juan Guaido « comme président par intérim légitime » du Venezuela » (439 pour, 104 contre, 88 abstentions). Les eurodéputés ont appelé les États membres de l’UE à faire de même en adoptant une « position ferme et unifiée et à reconnaître Juan Guaido comme seul président par intérim légitime du pays ».  Cette reconnaissance s’exercera « jusqu’à la tenue de nouvelles élections présidentielles libres, transparentes et crédibles en vue de rétablir la démocratie ». Jusqu’à ce jour, l’Allemagne, l’Espagne, la France et le Royaume-Uni ont donné « huit jours » au président Maduro pour convoquer des élections. Monsieur le Ministre vient de déclarer jeudi à Bucarest, après une réunion « difficile » et « tendue » selon les agences : « Pour éviter les problèmes, je pense que dire que le président du Parlement du Venezuela est habilité à organiser des élections est la solution. C’est la position commune de l’UE. »

J’aimerais dès lors poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et européennes:

  1. Monsieur le Ministre envisage-t-il de suivre la résolution du Parlement Européen ainsi que des gouvernements allemand, anglais, espagnol et français en reconnaissant officiellement Monsieur Juan Guaido « comme président par intérim légitime de la République bolivarienne du Venezuela » ?
  2. Dans la négative, Monsieur le Ministre peut-il m’expliquer les raisons politiques et diplomatiques du refus de reconnaissance du Luxembourg ?

 

Je vous prie de bien vouloir croire, Monsieur le Président, à l’expression de ma très haute considération.

 

Claude Wiseler

Député

Zréck