Maachen d’Zwinger fir Police-Hënn eng aartgerecht Haltung vun den Déieren onméiglech a wéi gesäit et mat engem alternative Site aus ?

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 83 du Règlement de la Chambre des Députés, je voudrais adresser une série de questions à Monsieur le Ministre de la Sécurité intérieure, à Monsieur le Ministre de l’Aménagement du territoire et à Monsieur le Ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural au sujet de la détention appropriée des chiens de la Police grand-ducale.

Le Groupe Canin de l’Unité de garde et d’appui opérationnel de la Police grand-ducale compte actuellement 17 chiens spécialisés dans plusieurs tâches, parmi lesquelles la recherche de stupéfiants, la fouille préventive d’explosifs, la recherche de personnes en fuite et les contrôles préventifs. Depuis 2010, le précité service est hébergé dans les bâtiments administratifs de la Cité policière Grand-Duc Henri au Findel.

Selon nos informations, la situation actuelle serait intenable. Dans les conditions actuelles de la détention, le bien-être des animaux serait impossible à respecter. Ainsi, les chenils, posés sur de l’asphalte, seraient inutilisables car n’étant pas conformes aux besoins des chiens. Les chiens seraient ainsi non seulement exposés aux températures extrêmes, mais également distraits par les passants. Les maîtres-chiens, quant à eux, n’auraient aucun contact visuel et donc pas de moyen de contrôle direct sur les chiens. Bref, l’immeuble serait un complexe de bureau non adapté aux besoins quotidiens du Groupe Canin.

Par ailleurs, faute d’espace adéquat sur le site, les maîtres-chiens se déplaceraient à Kayl sur un terrain privé pour entraîner et certifier leurs chiens. Un emplacement alternatif pour le Groupe Canin aurait cependant déjà été proposé par l’ancien Ministre de la Sécurité intérieure depuis l’automne 2018. Il s’agit ici du site de l’Administration de la Nature et des Forêts au Senningerberg, disposant d’un environnement adéquat pour la détention des chiens, tout comme pour l’entraînement une fois le terrain aménagé. Cependant, ce dossier est resté sans suite jusqu’à ce jour.

Au vu de ce qui précède, je voudrais poser les questions suivantes aux Ministres précités :

–        Messieurs les Ministres peuvent-ils me confirmer que les chenils utilisés par le Groupe Canin ne sont pas conformes aux besoins spécifiques des chiens ? Une détention appropriée dans le respect du bien-être des animaux est-elle possible dans ces conditions ?

–        Le cas échéant, Messieurs les Ministres ne sont-ils pas d’avis qu’une amélioration devrait être mise en œuvre au plus vite, ne serait-ce que pour le précité bien-être des animaux mais aussi pour l’efficacité des missions policières et donc dans l’intérêt des citoyens ?

–        Messieurs les Ministres peuvent-ils m’expliquer les raisons pour lesquelles la proposition du site au Senningerberg n’a apparemment pas trouvé de suite favorable ?

–        Messieurs les Ministres peuvent-ils me dire si un autre site adéquat pour les besoins du Groupe Canin est en vue, et si oui, dans quel laps de temps ce site pourra être aménagé de manière durable ?

–        Messieurs les Ministres peuvent-ils m’assurer que les maîtres-chiens ont été impliqués dans l’élaboration et la suite des projets et des sites les concernant ?

Je vous prie de croire, Monsieur le Président, aux assurances de ma considération parfaite.

Martine Hansen

Députée

Zréck