D’Äntwert op dës parlamentaresch Fro, fann der ënnert dësem Link : QP 11
Monsieur le Président,
Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 83 du Règlement de la Chambre des Députés, je souhaite poser une question parlementaire à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et européennes au sujet de l’affaire Asia Bibi.
En effet, le sort de la citoyenne pakistanaise Asia Bibi reste toujours incertain. Dénoncée pour avoir bu l’eau d’un puits réservé aux musulmans, cette chrétienne de 47 ans avait été condamnée à mort pour blasphème en 2010. Acquittée par la Cour suprême le 31 octobre 2018, elle reste incarcérée à Multan. C’est la raison pour laquelle son mari, Ashiq Masih, réclame l’asile pour sa femme, ses trois filles et lui-même aux Etats-Unis, au Royaume-Uni ou au Canada. Après une semaine mouvementée marquée par la rage des islamistes, le gouvernement d’Islamabad a signé un accord avec des manifestants islamistes où il s’est engagé à lancer une procédure visant à interdire à Asia Bibi de quitter le Pakistan et à ne pas bloquer une requête en révision du jugement d’acquittement. Même l’avocat d’Asia Bibi aurait déjà quitté le Pakistan pour, selon l’agence Reuters, « sauver sa vie en échappant aux foules en colère». Pour les chrétiens, l’espérance après l’acquittement a en tout cas vite été remplacée par la terreur islamiste.
J’aimerais dès lors poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et européennes :
1. Monsieur le Ministre peut-il m’informer sur son analyse politique du dossier en question et de la situation générale au Pakistan relative à la sécurité des citoyens chrétiens ?
2. Monsieur le Ministre peut-il également me renseigner sur les démarches politiques du Luxembourg afin de mettre l’affaire Asia Bibi à l’ordre du jour diplomatique de l’Union Européenne ?
3. Monsieur le Ministre peut-il enfin me dire s’il entend s’engager personnellement auprès des autorités pakistanaises afin de faciliter la sortie du Pakistan pour Asia Bibi et sa famille ?
Je vous prie de bien vouloir croire, Monsieur le Président, à l’expression de ma très haute considération.
Laurent Mosar
Député
Zréck