Déforestation systématique de la forêt amazonienne.La frontière agricole brésilienne risque d’avancer à nouveau au détriment de la forêt amazonienne, la plus grande forêt tropicale de la planète. Au premier semestre de 2019, la déforestation de l’Amazonie se trouve également – selon les données satellite du « National Institute for Space Research » (INPE) du Brésil – en hausse de 88% par rapport à l’an dernier.

Monsieur le Président,

Par la présente, nous avons l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 83 du Règlement de la Chambre des Députés, nous souhaitons poser une question parlementaire à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et européennes et à Madame la Ministre de l’Environnement, du Climat et du Développement durable au sujet de la déforestation systématique de la forêt amazonienne.

La frontière agricole brésilienne risque d’avancer à nouveau au détriment de la forêt amazonienne, la plus grande forêt tropicale de la planète, dont la déforestation a déjà atteint un pic en 2018. Au premier semestre de 2019, la déforestation de l’Amazonie se trouve également  – selon les données satellite du « National Institute for Space Research » (INPE) du Brésil – en hausse de 88% par rapport à l’an dernier. Malgré tout, le Président du Brésil, Jair Bolsonaro, vient de limoger le directeur de l’INPE, Ricardo Galvão, pour avoir révélé précisément ces chiffres. Les monocultures (l’élevage, le soja, etc.)  sont en effet souvent encouragées par le gouvernement Bolsonaro au détriment de petites entreprises familiales.

Le tout dans le contexte d’un modèle tourné vers l’exportation et impliquant la déforestation massive de l’Amazonie, mais aussi de la savane du Cerrado, couvrant plus de 20% du territoire du Brésil et abritant 5% de la biodiversité mondiale. Le nouveau rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), qui sera bientôt publié, soulignera également – selon la presse internationale – l’importance d’une bonne gestion des terres pour stabiliser le climat. Ce qui ne semble pas être le cas aujourd’hui : « Le gouvernement brésilien ne fait absolument rien pour s’assurer du respect des engagements de l’accord de Paris », note Carlos Rittl, directeur de l’Observatoire brésilien du climat.

Nous aimerions dès lors poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et européennes et à Madame la Ministre de l’Environnement, du Climat et du Développement durable:

  1. Monsieur le Ministre et Madame la Ministre partagent-ils les préoccupations de la communauté internationale face à la déforestation accélérée en Amazonie et au Cerrado?

 

 

  1. Dans l’affirmative, Monsieur le Ministre et Madame la Ministre peuvent-ils nous informer sur l’existence d’un dialogue bilatéral en la matière avec les autorités brésiliennes via l’Ambassade du Luxembourg à Brasilia ?
  2. Dans l’affirmative encore, Monsieur le Ministre et Madame la Ministre peuvent-ils nous dire comment ils entendent agir aux niveaux européen et international pour limiter les dégâts de la déforestation en Amazonie et au Cerrado pour le climat mondial ?

 

Nous vous prions de bien vouloir croire, Monsieur le Président, à l’expression de notre très haute considération.

 

 Martine HANSEN

Députée

    

 

    Laurent MOSAR

Député

Zréck