Ass d’Regierung net der Meenung datt een d’Bevëlkerung vun de Fiiss zu Lëtzebuerg wëssenschaftlech besser iwwerwaache misst ?

Monsieur le Président,

 

Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser une question parlementaire à Madame la ministre de l’Environnement, du Climat et du Développement durable.

 

Les deux articles “Was wir nach sieben Jahren Fuchsschonung wissen“ et „Eine Fuchsstudie und ihre Folgen – Wie Luxemburg versucht, Kritiker mundtot zu machen“, de l’édition du Wort du 26 mai, pointent sur certains dysfonctionnements graves au sein de l’Administration de la Nature et des Forêts (ANF).

 

L’échinococcose alvéolaire est une maladie rare, mais grave, faisant partie de la liste des zoonoses à surveiller obligatoirement en Europe dans le cadre de la directive 2003/99/CE et transposée par un Règlement grand-ducal du 27 septembre 2004.

 

Or il s’avère que les analyses qui sont effectuées sur les renards trouvés ne correspondent ni aux standards internationaux ni à ceux recommandés par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Ces standards exigent entre autres que la fraîcheur des cadavres soit garantie mais aussi que les analyses soient réalisées pendant l’hiver étant donné que la prévalence est significativement plus élevée en hiver que pendant les mois d’été.

 

Dans ce contexte j’aimerais poser les quatre questions suivantes :

  1. Comment est-ce possible que dans le « Groupe renard » qui est censé de suivre scientifiquement le renard, personne ne s’est rendu compte que la méthode actuelle ne corresponde pas aux standards scientifiques ?
  2. Est-ce que Madame la Ministre envisage de reconsidérer les méthodes actuellement appliquées au Luxembourg ?
  3. Est-ce que Madame la Ministre n’est pas d’avis qu’il faudrait faire des analyses ADN avec des tests PCR significativement plus fiables que la méthode actuelle du grattage intestinal ?
  4. Ne pensez-vous pas que les questions qui concernent la santé publique devraient se faire accompagner par des organismes plus expérimentés ?

 

 

 

Lors de la réponse à la question parlementaire 2313 madame la ministre a affirmé : „Die verfügbaren Daten, vor allem die systematischen Aufnahmen mit Wildkameras deuten auf einen gleichbleibenden, stabilen Bestand hin.“  Or il s’avère que le Institute of Science and Technology“ (List) ne suit nullement le renard et ne peut donc pas ni le quantifier ni affirmer que la population est stable.

 

Dans ce contexte j’aimerais poser les deux questions suivantes :

 

  1. Comment une telle fausse information a-t-elle pu être donnée ?
  2. Madame la ministre n’est-elle pas d’avis qu’il faudrait scientifiquement mieux suivre la population de renards et aussi effectuer un comptage comme le font nos voisins depuis des années ?

 

 

Finalement l’article en question révèle aussi que l’Administration de la nature et des forêts a envoyé deux lettres pour museler un expert qui contestait les interprétations données sur sa propre étude.

 

Dans ce contexte j’aimerais poser les quatre questions suivantes :

  1. Partagez-vous cette façon de faire et approuvez-vous cette approche ?
  2. Dans la négative ne conviendrait-il pas de présenter des excuses à l’expert en question ?
  3. Pourquoi avant l’envoi de la première lettre l’ANF n’a-t-elle pas tenté de contacter l’expert en question ?
  4. Que comptez-vous entreprendre pour empêcher qu’une telle atteinte à la liberté de la science et au concept de la science elle-même ne se reproduise plus à l’avenir ?

 

 

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération.

 

Martine Hansen

Députée

 

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